Carcinome du nasopharynx avancé : le lobaplatine pourrait être une alternative prometteuse au cisplatine

  • Lv X & al.
  • Lancet Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • L’induction à base de lobaplatine associée à une radiochimiothérapie pourrait être une alternative sûre et efficace à un schéma à base de cisplatine chez les patients atteints d’un carcinome du nasopharynx avancé.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le cisplatine est souvent associé à une mauvaise observance du traitement en raison d’effets secondaires hématologiques et non hématologiques significatifs.
  • Il existe un besoin de schémas à base de platine plus sûrs et plus efficaces pour le traitement du carcinome du nasopharynx.

Méthodologie

  • Une étude de phase III menée en Chine a inclus 502 patients (âgés de moins de 60 ans) atteints d’un carcinome du nasopharynx non kératinisant de stade III-IVB non préalablement traité et présentant un indice de performance de Karnofsky d’au moins 70.
  • Les patients ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir l’induction par lobaplatine-fluorouracile pendant 2 cycles, suivie de 2 cycles de lobaplatine associé à une radiothérapie avec modulation d’intensité (n = 252), ou l’induction par cisplatine-fluorouracile suivie d’une radiothérapie associée à du cisplatine.
  • Financement : Programme national de piliers scientifiques et technologiques ; autres.

Principaux résultats

  • Le groupe lobaplatine présentait une meilleure observance du traitement que le groupe cisplatine en ce qui concerne l’achèvement de 2 cycles de chimiothérapie concomitante (91 %, contre 84 %).
  • Dans la population en intention de traiter, le taux de survie sans progression (SSP) à 5 ans était de 75 % dans le groupe lobaplatine, contre 75,5 % dans le groupe cisplatine (Pnon-infériorité = 0,007).
  • Dans la population per protocole, le taux de SSP à 5 ans était de 74,8 % dans le groupe lobaplatine, contre 76,4 % dans le groupe cisplatine (Pnon-infériorité = 0,016).
  • Les événements indésirables de grades 3-4 les plus fréquents étaient la mucite (lobaplatine contre cisplatine, 41 % contre 40 %), la leucopénie (16 % contre 23 %) et la neutropénie (10 % contre 24 %).
  • La néphrotoxicité, les nausées, les vomissements et la perte de poids de grades 1-2 étaient significativement moins fréquents dans le groupe lobaplatine (P < 0,0001 pour tous).

Limites

  • Seuls des patients plus jeunes ont été inclus.