Cannabis à usage médical : déjà 1.000 patients inclus !
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Alors que l’expérimentation du cannabis à usage médical a été lancée il y a 7 mois, le 1.000e patient a été inclus. Une phase d’évaluation de cette expérimentation commencera dans les prochaines semaines afin d’acquérir une vision objective de l’intérêt de ces médicaments pour les patients français dans les indications retenues, et envisager une éventuelle généralisation de cet usage.
Cette expérimentation ne concerne pour le moment que 5 indications : douleurs neuropathiques réfractaires, spasticité douloureuse de la sclérose en plaques, certaines formes d'épilepsie pharmaco-résistantes, certains symptômes rebelles en oncologie et situations palliatives. Les 3 premières sont les plus représentées chez les patients inclus dans cette expérimentation.
Plus de 1.000 professionnels de santé formés
Sur les 1.000 patients inclus, 779 sont actuellement suivis, certains ayant quitté l’expérimentation en raison notamment d’effets indésirables ou d’inefficacité
Parmi les 1.035 professionnels de santé ayant suivi et validé la formation obligatoire préalable à leur participation, 775 travaillent au sein des structures de référence, 48 sont médecins généralistes libéraux et 212 pharmaciens d’officine. Parallèlement, de nouvelles structures de référence se sont portées volontaires, passant de 202 structures en mars 2021 à 243 aujourd’hui.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) suit de près cette expérimentation, afin d’identifier et mettre en place progressivement les leviers pour faciliter les nouvelles inclusions et améliorer la prise en charge des patients, notamment en définissant la dose la plus efficace et la mieux tolérée possible.
Un cadre qui évolue
Le cadre de cette expérimentation a déjà évolué pour favoriser la mobilisation des professionnels de santé :
- Levée des quotas de patients inclus par indication et par médecin ;
- Augmentation du nombre d’accès à la formation pour les pharmaciens ;
- Adaptation de la durée de la formation des professionnels de santé : certains chapitres deviennent facultatifs ;
- Modification de certains critères d’inclusion concernant les soins palliatifs et la cancérologie : utilisation possible en cas de situation palliative avancée, en association avec une chimiothérapie à visée palliative ;
- Mise à disposition depuis le mois d’août de cannabis sous forme de sommités fleuries à vaporiser ;
- Amélioration de la saisie dans le registre Recann pour mieux s’adapter aux réalités du terrain.
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