Cancers secondaires après une leucémie lymphoïde chronique
- Miriam Davis
- Résumé d’article
À retenir
- Selon une étude menée à l’échelle nationale pendant 30 ans aux Pays-Bas, les patients atteints d’une leucémie lymphoïde chronique (LLC) présentent un risque accru de 63 % de développer un cancer secondaire (CS) par rapport à la population générale.
- Le risque de CS solide est plus élevé (augmentation de 67 %) que le risque d’un autre CS hématologique (augmentation de 42 %).
Pourquoi est-ce important ?
- Les patients atteints d’une LLC vivent plus longtemps.
- Une surveillance de routine et des interventions adaptées sont essentielles pour améliorer les résultats à long terme chez les patients atteints d’une LLC, affirment les auteurs.
Méthodologie
- Une analyse populationnelle menée à l’échelle nationale sur une période de 30 ans s’est appuyée sur le registre du cancer des Pays-Bas (1989–2019).
- 24 815 patients atteints d’une LLC ont été suivis pendant 162 698,49 personnes-années.
- Les résultats ont été comparés à un groupe apparié selon l’âge, le sexe et la période calendaire issu de la population néerlandaise générale.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- Sur la période de 30 ans, les patients atteints d’une LLC (âge médian au moment du diagnostic : 69 ans) ont développé 4 369 CS.
- Comparativement à la population néerlandaise générale, cela représentait un risque accru de CS de 63 % (rapport d’incidence standardisé [RIS] : 1,63 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,59–1,68).
- L’augmentation du risque était plus importante pour un CS solide (RIS : 1,67 ; IC à 95 % : 1,65–1,75, soit une augmentation de 67 %) que pour un autre CS hématologique (1,42 ; IC à 95 % : 1,24–1,62 ; soit une augmentation de 42 %).
- Le risque le plus élevé concernait spécifiquement les carcinomes épidermoïdes de la peau (RIS : 4,82 ; IC à 95 % : 4,57–5,07), soit une augmentation d’un facteur de près de cinq.
- Le deuxième risque le plus élevé concernait spécifiquement la leucémie myéloblastique aiguë (RIS : 2,75 ; IC à 95 % : 2,08–3,58), soit une augmentation d’un facteur de près de trois.
- Les autres risques accrus de CS par rapport à la population générale néerlandaise ont inclus les suivants :
- délai de plus de 5 ans s’étant écoulé après le diagnostic de LLC (RIS : 1,70 ; IC à 95 % : 1,62–1,77), soit une augmentation de 70 % ;
- le fait d’être de sexe masculin (RIS : 1,70 ; IC à 95 % : 1,64–1,77), soit une augmentation de 70 % ;
- être âgé de 18 à 69 ans au moment du diagnostic de LLC (RIS : 1,92 ; IC à 95 % : 1,79–2,05), soit une augmentation de 92 % ;
- recevoir un traitement antinéoplasique pour la LLC (RIS : 2,12 ; IC à 95 % : 1,96–2,28).
Limites
- La méthodologie de l’étude était rétrospective et observationnelle.
- Manque d’informations sur l’exposition à des agents cancérigènes bien connus et sur les traitements précis de la LLC.
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