Cancer rectal avancé : de nombreux patients pourraient ne pas nécessiter d’intervention chirurgicale
- Chin RI & al.
- ASTRO 2020
- Univadis
- Clinical Summary
Présenté lors du congrès 2020 de la Société américaine de radio-oncologie (American Society for Radiation Oncology, ASTRO).
À retenir
- Dans le cadre de cette étude monocentrique, près de la moitié des patients atteints d’un cancer rectal localement avancé ont obtenu une réponse complète (RC) clinique avec une radiothérapie courte suivie d’une chimiothérapie néoadjuvante.
- Une résection chirurgicale pourrait ne pas être nécessaire chez la plupart des patients présentant une réponse.
Pourquoi est-ce important ?
- Malgré des données probantes qui démontrent que la radiothérapie courte et la radiochimiothérapie longue produisent des résultats oncologiques équivalents comparables, la première est largement sous-utilisée aux États-Unis.
Méthodologie
- Une étude monocentrique a inclus 90 patients atteints d’un adénocarcinome rectal non métastatique nouvellement diagnostiqué, traités par radiothérapie courte suivie d’une chimiothérapie, en 2018 et 2019.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- Chez les 85 patients ayant terminé au moins 6 cycles de chimiothérapie, le taux global de RC clinique était de 51 % (43 patients).
- Chez les patients atteints d’une maladie localement avancée, le taux de RC clinique était de 49 %.
- Sur 43 patients ayant présenté une RC clinique initiale, 5 ont tout de même fait l’objet d’une résection chirurgicale en raison d’une préférence du patient ou du médecin.
- 47 % (42 patients) ont présenté une réponse partielle à la suite de la radiothérapie et de la chimiothérapie, et 1 patient a présenté une maladie progressive ; tous les patients ont fait l’objet d’une résection chirurgicale.
- Sur les 38 patients n’ayant pas fait l’objet d’une intervention chirurgicale, 79 % présentaient toujours une RC clinique à la fin du suivi.
- 49 % des patients n’ayant pas fait l’objet d’une intervention chirurgicale qui avaient obtenu une RC clinique n’ont présenté aucune toxicité gastro-intestinale tardive et aucune toxicité de grade 3 ou 4.
Limites
- Il s’agit d’une étude rétrospective.
- Un suivi plus long est nécessaire.
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