Cancer pulmonaire : quelles chances de survie après chirurgie thoracoscopique vidéo-assistée ou robot-assistée ?

  • Nathalie Barrès
  • Actualités Médicales
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Une étude française vient de comparer dans ce contexte la survie sans maladie selon la méthode chirurgicale utilisée.

 

À retenir

  • Une nouvelle étude comparant la chirurgie thoracoscopique vidéo-assistée (VATS) et la chirurgie thoracoscopique robot-assistée (RATS) chez des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) au stade précoce suggère qu’il n’y aurait pas de supériorité entre la VATS et la RATS en termes de survie sans maladie (SSM).
  • Ces données issues de l’une des plus importantes cohortes sur le sujet ne permettent donc pas de départager ces deux techniques.

Pourquoi est-ce important ?

La VATS et la RATS sont des techniques sûres et efficaces pour traiter le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) au stade précoce. Les deux permettent une résection anatomique associée à un curage ganglionnaire radical. La RATS permet cependant, contrairement à la VATS, d’imiter une chirurgie ouverte. S’il existe déjà des données dans la littérature à ce sujet, elles n’ont pas permis de démontrer clairement la supériorité d’une technique sur l’autre en ce qui concerne la survie. La cohorte analysée ici est l’une des plus importantes ayant comparé la survie à 5 ans entre la VATS et la RATS.

Méthodologie

Cette étude de cohorte rétrospective a inclus des patients traités pour CBNPC résécable et ayant subi une chirurgie par VATS ou RATS entre 2012 et 2019 à l’hôpital universitaire de Rouen. La SSM à 3 ans et à 5 ans a été mesurée respectivement pour le groupe ayant subi une segmentectomie et une lobectomie et comparée par score de propension.

Principaux résultats

Au global, 844 résections pulmonaires ont été réalisées : lobectomies par VATS (n=436) et RATS (n=234) ; segmentectomies par VATS (n=46) et RATS (n=128). L’ensemble des procédures ont été réalisées par sept chirurgiens. Les conséquences à long terme et le risque de récidive n’étaient pas significativement différents entre les deux groupes.

Pour la lobectomie, la SSM à 5 ans était de 60,9% après procédure par VATS et de 52,7% après RATS. Soit une différence de 8,3% en faveur de la VATS, mais cette différence n’était pas significative (p=0,24).

Pour la segmentectomie, la SSM à 3 ans était de 84,6% pour la VATS et de 72,9% pour la RATS, soit une différence de 11,7% en faveur de la VATS de nouveau, mais encore une fois sans que cette différence ne soit statistiquement significative (p=0,21).