Cancer endométrial : les survivantes courent un risque CV accru

  • Soisson S & al.
  • J Natl Cancer Inst

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les survivantes d’un cancer endométrial courent un risque supérieur de résultats cardiovasculaires défavorables à long terme 1–5 ans après le diagnostic, et pouvant persister jusqu’à plus de 5–10 ans.
  • Le risque était plus élevé chez les patientes recevant une radiothérapie adjuvante ± chimiothérapie, par rapport à celles faisant l’objet d’une intervention chirurgicale seule.

Pourquoi est-ce important ?

  • La surveillance accrue et la prise en charge du risque cardiovasculaire peuvent être bénéfiques.

Conception de l’étude

  • Étude menée auprès de 2 648 patientes ayant reçu un diagnostic de cancer endométrial et de 10 503 femmes n’étant pas atteintes d’un cancer appariées selon leur âge.
  • Financement : Institut national du cancer (National Cancer Institute).

Principaux résultats

  • Après 1–5 ans, les survivantes d’un cancer endométrial présentaient un risque supérieur de développement des événements suivants, par rapport à la population générale :
    • hypertension (RR : 1,52 ; IC à 99 % : 1,37–1,68) ;
    • athérosclérose périphérique et vasculaire (RR : 1,81 ; IC à 99 % : 1,28–2,55) ;
    • hypotension (RR : 1,86 ; IC à 99 % : 1,30–2,66) ;
    • cardio-pneumopathie (RR : 1,74 ; IC à 99 % : 1,26–2,40) ;
    • fibrillation auriculaire (RR : 1,50 ; IC à 99 % : 1,07–2,11) ;
    • phlébite, thrombophlébite, thromboembolie (RR : 2,07 ; IC à 99 % : 1,57–2,72).
  • Après plus de 5–10 ans, les survivantes d’un cancer endométrial présentaient un risque supérieur de développement des événements suivants :
    • hypertension (RR : 1,25 ; IC à 99 % : 1,11–1,42) ;
    • phlébite, thrombophlébite, thromboembolie (RR : 1,53 ; IC à 99 % : 1,08–2,17) ;
    • hypotension (RR : 1,71 ; IC à 99 % : 1,02–2,88) ;
    • maladies des veines et lymphatiques (RR : 1,46 ; IC à 99 % : 1,10–1,95).
  • Après 1–5 ans, le risque de cardiopathie, de maladies des artères et des veines/lymphatiques était supérieur chez les patientes traitées par chirurgie et radiothérapie ± chimiothérapie, par rapport aux patientes traitées par chirurgie seule.

Limites

  • Données provenant de dossiers médicaux.