Cancer du sein : une étude confirme la sécurité d’emploi à long terme de la radiothérapie postopératoire des ganglions lymphatiques mammaires internes

  • Poortmans PM & al.
  • J Natl Cancer Inst

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Avec la radiothérapie des ganglions lymphatiques aux niveaux mammaire interne et sus-claviculaire médial (MI/SM) après une chirurgie pour un cancer du sein, le taux absolu d’effets secondaires cardiopulmonaires est très faible à long terme, sans augmentation de la mortalité non liée au cancer du sein.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’essai mené par l’Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (European Organization for Research and Treatment of Cancer, EORTC) a préalablement démontré un taux plus faible de mortalité et de récidive du cancer du sein chez les femmes faisant l’objet d’une radiothérapie des ganglions lymphatiques MI/SM.
  • Ces données à long terme sont rassurantes.

Méthodologie

  • Les données de suivi (durée médiane : 15,7 ans) concernant environ 4 000 femmes de l’essai EORTC ont été analysées.
  • Les femmes atteintes d’un cancer du sein de stade I–III qui présentaient une atteinte ganglionnaire axillaire et/ou une tumeur primitive située au niveau médial ont été affectées de manière aléatoire pour faire l’objet d’une radiothérapie MI/SM (50 Gy en 25 fractions sur 5 semaines) après l’intervention chirurgicale (groupe de traitement) ou non (groupe témoin).
  • Financement : Ligue nationale contre le cancer ; KWF Kankerbestrijding, Pays-Bas. 

Principaux résultats

  • L’incidence cumulée à 15 ans de fibrose pulmonaire était de 5,7 % dans le groupe de traitement, contre 2,9 % dans le groupe témoin (P < 0,001).
  • L’incidence de fibrose cardiaque était de 1,9 % dans le groupe de traitement, contre 1,1 % dans le groupe témoin (P = 0,07).
  • L’incidence de toute cardiopathie était de 11,1 % dans le groupe de traitement, contre 9,4 % dans le groupe témoin (P = 0,04).
  • Les complications étaient principalement de grade 1.
  • En ce qui concerne les événements de grade supérieur ou égal à 2, le groupe de traitement a présenté une incidence significativement plus élevée de morbidité pulmonaire, comparativement au groupe témoin (0,8 %, contre 0,1 % ; P = 0,02).
  • Aucune différence n’a été observée entre les groupes au niveau de l’incidence de second cancer, des cas de cancer du sein controlatéral ou des décès d’origine cardiovasculaire.

Limites

  • Aucune évaluation de la qualité de vie (QdV) n’a été réalisée.
  • Le faible taux d’effets secondaires enregistré n’a pas permis de réaliser une analyse des sous-groupes de patients, de tumeurs et de traitements.