Cancer du sein préménopausique HR+ : une étude en situation réelle révèle un taux élevé de non-observance aux analogues de la GnRH

  • Sukumar JS & al.
  • Breast Cancer Res Treat

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • 37 % des patientes non ménopausées atteintes d’un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs (Hormone Receptor-Positive, HR+) n’observent pas l’administration parentérale d’un analogue de l’hormone de libération des gonadotrophines (Gonadotropin-Releasing Hormone Analog, GnRHa).
  • Les patientes passant de l’administration d’un GnRHa à une salpingo-ovariectomie bilatérale présentent un taux plus élevé de plusieurs événements indésirables, comparativement aux patientes qui continuent à recevoir le GnRHa.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’ajout d’une suppression de la fonction ovarienne (SFO) à l’endocrinothérapie adjuvante réduit le risque de rechute et améliore de 4,3 % à 7 % la survie sans maladie (SSM) globale à 8 ans.
  • Il s’agit de la première étude en situation réelle portant sur les préférences des patientes et les schémas d’observance.

Méthodologie

  • Une série de cas consécutifs en situation réelle a inclus 325 patientes dans un seul centre entre 2000 et 2017.
  • La non-observance est définie comme l’arrêt du GnRHa sous 3 ans pour une raison autre qu’un passage à une autre SFO, un délai de plus de 7 jours après une dose ou une omission de prise.
  • Financement : Fonds Stefanie Spielman pour la recherche sur le cancer du sein (Stefanie Spielman Fund for Breast Cancer Research) ; Centre des sciences cliniques et translationnelles de l’Université d’État de l’Ohio (Ohio State University Center for Clinical and Translational Science).

Principaux résultats

  • Les patientes préfèrent largement l’acétate de goséréline (97 %) à l’acétate de leuprolide (3 %) comme GnRHa.
  • 37 % des patientes n’étaient pas observantes, principalement en raison d’un arrêt prématuré (61 %).
  • Après l’instauration du traitement par GnRHa, 42 % de l’ensemble des patientes de la cohorte ont fait l’objet d’une salpingo-ovariectomie bilatérale élective.
  • Les patientes passant à une ablation chirurgicale présentaient un taux plus élevé de :
    • bouffées de chaleur (73,7 % contre 48,4 % avec le GnRHa ; P < 0,001).
    • arthralgie (46 % contre 29,8 % avec le GnRHa ; P = 0,003).
    • atrophie/sécheresse vaginale (37,2 % contre 20,7 % avec le GnRHa ; P = 0,001).

Limites

  • L’étude était observationnelle et a été menée dans un seul centre.