À retenir
- Un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé est associé à une réduction du bénéfice de survie de la chimiothérapie à base de docétaxel dans le cadre du cancer du sein précoce.
- Cet effet pourrait être dû à l’affinité élevée du médicament pour les tissus adipeux, d’après cette analyse rétrospective de l’essai BIG 02/98.
Pourquoi est-ce important ?
- S’ils sont corroborés par d’autres analyses, ces résultats :
- remettent en question le bénéfice du traitement avec une chimiothérapie adjuvante à base de docétaxel chez les patientes présentant un IMC plus élevé ;
- suggèrent que des résultats similaires sont possibles avec le paclitaxel, qui est également lipophile ;
- expliquent les résultats hétérogènes observés dans d’autres études, y compris des méta-analyses.
Méthodologie
- Une analyse rétrospective a été réalisée à partir de l’essai BIG 02/98 (N = 2 887), comparant l’administration d’une chimiothérapie à base de docétaxel à l’absence de chimiothérapie à base de docétaxel selon l’IMC.
- L’IMC était utilisé comme un marqueur de l’adiposité : un IMC compris entre 18,5 et moins de 25 kg/m2 indiquait la minceur, un IMC compris entre 25 et moins de 30 kg/m2 indiquait une surcharge pondérale, et un IMC supérieur ou égal à 30 kg/m2 indiquait l’obésité.
- Critère d’évaluation principal : la survie sans maladie (SSM).
- Critère d’évaluation secondaire : la survie globale (SG).
- Financement : Fondation Cancer Luxembourg ; autres.
Principaux résultats
- Le groupe sans docétaxel n’a présenté aucune différence au niveau de la SSM ou de la SG selon l’IMC.
- Dans le groupe docétaxel, la SSM et la SG (rapports de risque [RR] corrigés) chez les patientes en surcharge pondérale ou obèses, comparativement aux patientes minces, étaient comme suit :
- SSM :
- 1,12 (P = 0,21) chez les patientes en surcharge pondérale.
- 1,32 (P = 0,007) chez les patientes obèses.
- SG :
- 1,27 (P = 0,04) chez les patientes en surcharge pondérale.
- 1,63 (P
- SSM :
- Pour la SSM (valeur P corrigée = 0,06) et pour la SG (valeur P corrigée = 0,04), une influence combinée de l’IMC et du statut des récepteurs des œstrogènes modifiant l’effet du traitement a été observée.
Limites
- Il s’agit d’une étude rétrospective.
- L’IMC pourrait être un substitut imparfait de l’adiposité.
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