Cancer du sein précoce : près de la moitié des patientes font l’objet de tests diagnostiques inutiles

À retenir

Les patientes atteintes d’un cancer du sein de stade précoce (stades I–II) font fréquemment l’objet de tests diagnostiques inutiles.
Ces tests ne sont pas conformes aux recommandations internationales du Réseau national américain de lutte contre le cancer (National Comprehensive Cancer Network) et de la Société européenne d’oncologie médicale (European Society of Medical Oncology), d’après cette étude de cohorte menée en Israël.

Pourquoi est-ce important ?

Méthodologie

Une cohorte rétrospective de patientes israéliennes atteintes d’un cancer du sein précoce (N = 178), sans aucune indication d’évaluation systémique, a été évaluée.
Financement : aucun.

Principaux résultats

56,2 % des patientes présentaient un cancer du sein de stade I, 30,3 % un cancer du sein de stade IIA, et 13,5 % un cancer du sein de stade IIB.
Près de la moitié des patientes (42,6 %) ont été orientées vers des tests inutiles, à savoir :
- une tomographie par émission de positons-tomodensitométrie (TEP-TDM ; 21,9 %) ;
- une scintigraphie osseuse (17,4 %) ;
- une échographie abdominale (11,8 %).
Aucun des tests n’a entraîné de changement au niveau de la stadification de la maladie ou de la prise en charge clinique.
Les facteurs associés à une évaluation systémique comprenaient :
- un âge plus jeune (60,5 % de femmes âgées de moins de 50 ans, contre 37,8 % de femmes âgées de plus de 50 ans ; P = 0,015) ;
- un diagnostic à partir d’une masse palpable, par rapport à une mammographie de dépistage (52,2 %, contre 33,7 % ; P = 0,022) ;
- un grade tumoral plus élevé, par rapport à un grade tumoral plus faible (52,9 %, contre 26,9 % ; P = 0,043).

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