Cancer du sein précoce : la survie à 10 ans est similaire en cas de tumeurs à HR faiblement positifs et de tumeurs à HR négatifs
- Schrodi S & al.
- Ann Oncol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les femmes présentant des tumeurs mammaires avec une expression faiblement positive (1–9 %) des récepteurs hormonaux (Hormone Receptors, HR) obtiennent une survie similaire à celle des femmes présentant des tumeurs à HR négatifs et une survie plus faible que celle des femmes présentant des tumeurs à HR fortement positifs (10 % ou plus).
- Ces résultats s’appliquent uniquement aux tumeurs à récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humaine (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2, HER2) négatif.
Pourquoi est-ce important ?
- Les recommandations relatives au traitement des tumeurs à HR faiblement positifs sont ambiguës.
- Les résultats suggèrent que les tumeurs à HR faiblement positifs doivent être traitées de la même manière que les tumeurs triple négatives.
Méthodologie
- Une étude de cohorte populationnelle a analysé 38 560 cas de cancer du sein sur 4,9 millions d’habitants inclus dans le Registre sur le cancer de Munich (2004–2018).
- Financement : Registre sur le cancer de Munich ; autres.
Principaux résultats
- La durée de suivi médiane était de 71 mois.
- Au sein de la sous-cohorte présentant des tumeurs à HER2 négatif, la survie globale (SG) à 10 ans était de :
- 66 % pour les tumeurs à HR négatifs ;
- 65 % pour tumeurs à HR faiblement positifs ;
- 75 % pour les tumeurs à HR fortement positifs.
- Selon une analyse multivariée par régression de Cox prenant les tumeurs à HR faiblement positifs comme groupe de référence :
- Aucune différence significative n’a été observée au niveau de la survie à 10 ans avec la cohorte à HR négatifs (SG : rapport de risque corrigé [RRc] de 0,93 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,78–1,111).
- Une survie moins favorable que les tumeurs à HR fortement positifs (SG : RRc de 0,66 ; IC à 95 % : 0,55–0,78).
- Les résultats étaient similaires en ce qui concerne le délai jusqu’à la récidive locale, le délai jusqu’à la récidive des ganglions lymphatiques et le délai jusqu’aux métastases.
- Au sein de la sous-cohorte présentant des tumeurs à HER2 positif, la SG à 10 ans était de :
- 72 % pour les tumeurs à HR négatifs ;
- 73 % pour tumeurs à HR faiblement positifs ;
- 74 % pour les tumeurs à HR fortement positifs.
- Après une analyse multivariée par régression de Cox, aucune différence n’a été identifiée.
Limites
- Il s’agit de données observationnelles.
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