Cancer du sein précoce : la prise en charge à distance de la toxicité de la chimiothérapie ne permet pas de réduire les visites au service des urgences ou les hospitalisations

  • Krzyzanowska MK & al.
  • BMJ

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Un essai randomisé révèle qu’une prise en charge téléphonique proactive, à distance et menée par le personnel infirmier de la toxicité liée à la chimiothérapie chez les patientes ambulatoires atteintes d’un cancer du sein précoce ne parvient pas à réduire les visites au service des urgences (SU) ou les hospitalisations.

Pourquoi est-ce important ?

  • Des soins à distance de ce type, entrepris pendant la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) n’ont pas atteint leur objectif de réduire les visites pour des soins.

Méthodologie

  • Un essai pragmatique et randomisé par grappes a été mené dans 20 centres d’oncologie en Ontario, au Canada.
  • Les patientes ambulatoires faisant l’objet d’une chimiothérapie ont été affectées de manière aléatoire au groupe de l’intervention (n = 944 ; prise en charge téléphonique par le personnel infirmier de 9 toxicités fréquentes à 2 points temporels au cours de chaque cycle de chimiothérapie) ou au groupe témoin (n = 1 214 ; éducation des patientes à l’inclusion et conseils pour appeler le centre d’oncologie en cas de symptômes et d’inquiétudes).
  • Le critère d’évaluation principal était le nombre moyen de visites au SU ou d’hospitalisations par patiente.
  • Financement : Institut de l’Ontario pour la recherche contre le cancer (Ontario Institute for Cancer Research) ; ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario.

Principaux résultats

  • Aucune différence n’a été observée entre les groupes au niveau du nombre moyen de visites au SU ou d’hospitalisations par patiente (0,91 dans le groupe de l’intervention, contre 0,94 dans le groupe témoin ; P = 0,94).
  • Parmi toutes les patientes ambulatoires (n = 2 158), 47 % s’étaient rendues au moins 1 fois au SU ou avaient été hospitalisées au moins 1 fois.
  • 48 % des patientes du groupe de l’intervention et 58 % de celles du groupe témoin ont rapporté au moins 1 toxicité de grade 3 via un questionnaire complété par les patientes elles-mêmes administré à 580 participantes.
  • Aucune différence n’a été observée entre les groupes en termes d’auto-efficacité, d’anxiété ou de dépression par le biais du questionnaire.

Limites

  • Une covariable a limité la randomisation.