Cancer du sein précoce : l’administration de létrozole pendant 5 ans est supérieure à une administration pendant 2 à 3 ans après 2 à 3 ans de tamoxifène chez les patientes ménopausées

  • Del Mastro L & al.
  • Lancet Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Un traitement prolongé par létrozole (5 ans) est associé à une amélioration de la survie sans maladie (SSM), comparativement à une durée standard de traitement de 2 à 3 ans, chez les patientes ménopausées atteintes d’un cancer du sein précoce (stades I à III) à récepteurs hormonaux positifs (Hormone Receptor-Positive, HR+) qui ont déjà reçu un traitement de 2 à 3 ans par tamoxifène.

Pourquoi est-ce important ?

  • Ce premier essai clinique de phase III en son genre suggère qu’un traitement prolongé par létrozole « devrait être considéré comme l’une des endocrinothérapies de référence optimales pour les patientes ménopausées atteintes d’un cancer du sein précoce HR+ », selon les auteurs.

Méthodologie

  • Un essai clinique de phase III, multicentrique, randomisé et mené en ouvert (appelé GIM4 et ayant inclus 2056 patientes dans 69 hôpitaux en Italie), a comparé 5 ans de létrozole (groupe de traitement prolongé) à 2 à 3 ans de létrozole (groupe de traitement standard), chaque groupe recevant 2,5 mg de létrozole par voie orale 1 fois par jour pour un cancer du sein HR+ de stade précoce postménopause.
  • Pour pouvoir participer à l’essai, les patientes devaient déjà avoir reçu du tamoxifène pendant au moins 2 ans et pendant un maximum de 3 ans et 3 mois.
  • Le critère d’évaluation principal était la SSM invasive.
  • Financement : Novartis ; ministère italien de la Santé.

Principaux résultats

  • La durée médiane de suivi était de 11,7 ans.
  • Le groupe de traitement prolongé présentait un pourcentage inférieur d’événements de SSM (20,7 %, contre 25,4 % dans le groupe de traitement standard).
  • Le groupe de traitement prolongé présentait une amélioration plus importante de la SSM à 12 ans (67 % ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 62 %–71 %) que le groupe de traitement standard (62 % ; IC à 95 % : 57 %–66 % ; rapport de risque [RR] : 0,78 ; P = 0,0064).
  • Le taux de l’événement indésirable de grades 3–4 le plus fréquent, l’arthralgie (2 %–3 %), était similaire dans les deux groupes.

Limites

  • L’essai a été mené en ouvert.