Cancer du sein précoce HR+ : la dépression est associée à l’arrêt de l’endocrinothérapie

  • Yanez B & al.
  • JAMA Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • La dépression multiplie pratiquement par deux la probabilité d’arrêt précoce de l’endocrinothérapie (ET) chez les patientes atteintes d’un cancer du sein précoce à récepteurs hormonaux (Hormone Receptors, HR) positifs.
  • Ces résultats proviennent d’une analyse post hoc de l’essai clinique TAILORx.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les auteurs suggèrent un dépistage systématique des symptômes dépressifs afin d’identifier les patientes qui présentent un risque d’arrêt prématuré de l’ET.

Méthodologie

  • Une analyse post hoc a été réalisée à partir des données d’un sous-groupe de 954 patientes atteintes d’un cancer du sein HR+/à récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain négatif (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2-negative, HER2-) sans atteinte ganglionnaire.
  • Les facteurs associés à un arrêt prématuré ont été identifiés à partir des mesures rapportées par les patientes à l’inclusion.
  • L’arrêt prématuré était défini comme un arrêt moins de quatre ans après l’instauration du traitement pour des raisons autres que la survenue d’un décès ou d’une récidive.
  • Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).

Principaux résultats

  • 106 événements d’arrêt prématuré sont survenus sur les 954 patientes.
  • Le taux global à 4 ans était de 11,4 % (IC à 95 % : 9,5–13,6 %).
  • Une probabilité plus élevée d’arrêt prématuré était associée à (rapports de risque [RR]) :
    • un bien-être physique moins élevé : 2,12 (P = 0,002) ;
    • un bien-être social moins élevé : 1,94 (P = 0,006) ;
    • des antécédents de dépression : 1,82 (P = 0,005).
  • Après une correction pour prendre en compte l’âge et l’administration d’une chimiothérapie, comparativement à l’administration d’une ET seule, l’administration d’antidépresseurs à l’inclusion était le seul facteur associé à un arrêt prématuré (RR : 1,87 ; P = 0,003).

Limites

  • Il s’agit d’une analyse post hoc.