Cancer du sein précoce ER+ avant la ménopause : faut-il privilégier les IA ou le tamoxifène chez les femmes traitées par suppression ovarienne ?

  • Early Breast Cancer Trialists' Collaborative Group
  • Lancet Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Une méta-analyse révèle que les inhibiteurs de l’aromatase (IA) réduisent le risque de récidive, comparativement au tamoxifène, chez les femmes non ménopausées atteintes d’un cancer du sein précoce à récepteurs des œstrogènes positifs (Estrogen Receptor-positive, ER+) et traitées par suppression ovarienne.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de la première méta-analyse portant sur les femmes non ménopausées qui font l’objet d’un traitement médicamenteux (goséréline ou triptoréline) ou d’une ablation pour supprimer la fonction ovarienne.
  • Les IA sont inefficaces chez les femmes non ménopausées non traitées par suppression ovarienne.

Méthodologie

  • Une méta-analyse a été réalisée à partir de 4 essais cliniques randomisés (ECR ; essais ABCSG XII, SOFT, TEXT et HOBOE) ayant inclus 7 030 femmes entre 1999 et 2015.
  • Critères d’évaluation principaux : la récidive du cancer du sein, la mortalité due au cancer du sein, le décès sans récidive et la mortalité toutes causes confondues.
  • Financement : Centre de recherche sur le cancer du Royaume-Uni (Cancer Research UK) ; autres.

Principaux résultats

  • La durée de suivi médiane était de 8,0 ans.
  • Les IA (comparativement au tamoxifène) étaient associés à un taux plus faible de récidive du cancer du sein (rapport des taux [RT] : 0,79 ; P = 0,0005).
    • Le bénéfice était manifeste au cours des années 0–4 du suivi (RT : 0,68 ; P < 0,0001), avec une réduction absolue de 3,2 % du risque de récidive à 5 ans (6,9 % contre 10,1 %).
    • Ni bénéfice supplémentaire ni perte de bénéfice n’ont été observés avec les IA au cours des années 5–9 (RT : 0,98 ; P = 0,89).
  • Les IA (comparativement au tamoxifène) étaient associés à un taux plus faible de récidive à distance (RT : 0,83 ; P = 0,018).
  • Aucune différence n’a été observée entre les groupes au niveau de la mortalité due au cancer du sein, du décès sans récidive ou de la mortalité toutes causes confondues.
  • Les IA étaient associés à une augmentation du taux de fractures osseuses (6,4 %, contre 5,1 % avec le tamoxifène ; RT : 1,27 ; P = 0,017).

Limites

  • La durée de suivi est trop courte pour évaluer au mieux la mortalité.