Cancer du sein : l’acupuncture atténue les douleurs articulaires liées aux inhibiteurs de l’aromatase
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Chez les survivantes du cancer du sein ménopausées souffrant d’arthralgie liée à un traitement par inhibiteurs de l’aromatase, 12 semaines d’acupuncture ont permis de réduire durablement l’intensité de la douleur.
Pourquoi est-ce important ?
- Chez plus de la moitié des patients s’étant fait prescrire ces médicaments, l’arthralgie compromet l’observance au traitement.
Méthodologie
- Un essai contrôlé randomisé aux États-Unis a été mené auprès de 226 survivantes d’un cancer du sein précoce présentant une arthralgie liée aux inhibiteurs de l’aromatase et ayant obtenu un score de 3 ou plus à l’item relatif à la pire douleur de l’Inventaire abrégé de la douleur à 11 points (Brief Pain Inventory, BPI ; essai S1200).
- Randomisation : groupe de l’acupuncture réelle, groupe de l’acupuncture simulée ou groupe témoin sur liste d’attente.
- Le groupe de l’acupuncture a reçu six semaines d’acupuncture avec deux séances/semaine, puis six semaines avec une séance/semaine.
- Toutes les femmes se sont vu proposer 10 séances d’acupuncture durant les semaines 24 à 52.
- Critère d’évaluation principal : le score à l’item de la pire douleur au BPI à 52 semaines par analyse de régression linéaire.
- Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).
Principaux résultats
- Le groupe de l’acupuncture réelle a obtenu un score moyen de la pire douleur au BPI corrigé sur 52 semaines inférieur de 1,08 point à celui du groupe de l’acupuncture simulée (P = 0,01) et inférieur de 0,99 point à celui du groupe sur liste d’attente (P = 0,03).
- De plus, par rapport au groupe de l’acupuncture simulée, le groupe de l’acupuncture réelle a obtenu un score moyen d’interférence de la douleur au BPI inférieur de 0,58 point (P = 0,05) et un score à la version courte de l’interférence de la douleur, tel que déterminé par le système d’information sur la mesure des résultats rapportés par les patients, inférieur de 2,35 points (P = 0,04).
- Par rapport aux autres groupes combinés, le groupe de l’acupuncture réelle a moins souvent utilisé de médicaments contre la douleur (45,5 % contre 68,1 % ; P = 0,03).
- Peu de femmes, à savoir 13,2 % des femmes du groupe de l’acupuncture réelle, 11,3 % des femmes du groupe de l’acupuncture simulée et 10,6 % des femmes du groupe sur liste d’attente, ont rapporté avoir reçu un traitement par acupuncture durant les semaines 24 à 52.
Limites
- Les résultats pourraient avoir été influencés par des facteurs de confusion résiduels.
- Il n’existe pas de définition standard d’une amélioration significative de la douleur.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé