Cancer du sein : la reconstruction mammaire ne dépend pas que du choix des patientes !

  • Laurence Rous
  • Actualités Médicales
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A retenir

  • Le taux de reconstruction mammaire (RM) varie avec l’âge des patientes, le niveau socioéconomique de leur lieu de vie, et l’hôpital.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les bénéfices de la RM sur la qualité de vie des patientes après mastectomie ont été largement rapportés.
  • En France le taux de RM reste faible malgré la prise en charge par la sécurité sociale et les recommandations des autorités de santé.

Conception de l’étude

  • Collecte de données sur l’ensemble des femmes ayant eu une mastectomie à la suite d’un carcinome mammaire au cours de l’année 2012 (base PMSI).
  • Recherche des facteurs indépendants augmentant le recours à une RM par analyse univariée puis multivariée (régression logistique).

Principaux résultats

  • Sur les 19466 femmes étudiées, 27,4% avaient bénéficié d’une RM dans les 3 ans suivant la mastectomie, dans la moitié des cas la RM était réalisée immédiatement après la mastectomie.
  • Le recours à une RM diminuait lorsque la patiente était âgée de 65 ans et plus (7,5% versus 42,1%, p<0,001), habitait dans une région avec niveau socio-économique défavorable (21,5% versus 29,3%, p<0,001), était suivie dans un hôpital pratiquant peu de mastectomies (p<0,001), ayant peu de chirurgiens plasticiens (p=0,0011), et n’était ni un centre anti-cancer, ni un CHU, ni une clinique (p<0,0001).
  • L’hétérogénéité régionale observée s’expliquait en partie par la densité des chirurgiens plasticiens (p=0,005).

Limites

  • Pas de prise en compte du décès, et de nombreux autres facteurs influençant le recours à la RM (statut marital, ethnie...).