Cancer du sein : l’activité physique après le traitement réduit l’invalidité des membres supérieurs chez les femmes à haut risque dans le cadre de l’essai UK PROSPER
- Bruce J & al.
- BMJ
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- D’après l’essai UK PROSPER, trois séances d’activité physique thérapeutique structurée (comparativement aux soins habituels) réduisent efficacement l’invalidité des membres supérieurs et offrent un bon rapport coût/efficacité chez les femmes à haut risque un an après une intervention chirurgicale ou une radiothérapie ciblant l’aisselle.
Pourquoi est-ce important ?
- Une invalidité des membres supérieurs est fréquente après un traitement du cancer du sein ciblant l’aisselle.
- Il s’agit des données probantes de la meilleure qualité à ce jour à appuyer une activité physique précoce chez les femmes à haut risque.
Méthodologie
- Cet essai contrôlé randomisé de supériorité multicentrique et pragmatique a été mené auprès de 392 femmes à haut risque affectées de manière aléatoire pour pratiquer une activité physique ou recevoir les soins habituels (brochures d’information).
- L’activité physique structurée comprenait un programme de physiothérapie à base d’étirements, de renforcement musculaire, d’activité physique et de modifications du comportement entre 7 et 10 jours après l’intervention, avec 2 autres rendez-vous à 1 mois et 3 mois.
- Les femmes à haut risque étaient celles qui faisaient l’objet d’une chirurgie pour un évidement axillaire ou d’une radiothérapie axillaire/sus-claviculaire.
- Critère d’évaluation principal : le score au questionnaire à 30 items sur l’invalidité du bras, de la main et de l’épaule (Disability of Arm, Hand and Shoulder, DASH) à 12 mois (intervalle de 0–100, où 100 indiquait une morbidité sévère).
- Financement : Programme d’évaluation des technologies de la santé (Health Technology Assessment Programme) de l’Institut national britannique pour la recherche en matière de santé (National Institute for Health Research) ; autres.
Principaux résultats
- L’activité physique était supérieure aux soins habituels concernant :
- la fonction des membres supérieurs d’après le questionnaire DASH (différence moyenne corrigée : 7,81 ; P = 0,001) ;
- la douleur (différence moyenne corrigée sur l’échelle d’évaluation numérique : -0,68 ; P = 0,02).
- L’activité physique était associée à un coût par patiente plus faible (-387 £ en moyenne ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : -2 491 £ à 1 718 £) et offrait un meilleur rapport coût/efficacité.
Limites
- Aucune mesure objective du lymphœdème n’a été réalisée.
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