Cancer du sein HER2+ : l’ajout d’une chimiothérapie au trastuzumab n’offre aucun bénéfice chez les patientes plus âgées
- Sawaki M & al.
- J Clin Oncol
- Univadis
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À retenir
- L’association trastuzumab et chimiothérapie n’est pas supérieure au trastuzumab seul chez les femmes âgées (de 70–80 ans) atteintes d’un cancer du sein précoce à récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain positif (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2-positive, HER2+).
- Le traitement combiné impliquait également davantage d’effets indésirables et une moins bonne qualité de vie (QdV).
Pourquoi est-ce important ?
- Il s’agit du premier essai à évaluer cette association chez des femmes de cette tranche d’âge.
Méthodologie
- Un essai contrôlé randomisé portant sur le trastuzumab avec et sans chimiothérapie (N = 275) a été mené en ouvert.
- La chimiothérapie comprenait sept schémas thérapeutiques différents comprenant du docétaxel, du paclitaxel et du cyclophosphamide.
- Critère d’évaluation principal : la survie sans maladie (SSM).
- Financement : Fondation pour la recherche en santé publique, Japon.
Principaux résultats
- La durée de suivi moyenne était de 4,1 ans.
- Aucune différence n’a été observée entre les groupes au niveau de la SSM à trois ans (rapport de risque [RR] : 1,36 ; P = 0,51), mais le seuil de non-infériorité n’a pas été atteint.
- Aucune différence n’a été observée entre les groupes au niveau de la durée de survie moyenne limitée à 3 ans (-0,39 mois ; P = 0,56).
- Aucune différence n’a été observée entre les groupes au niveau de la survie sans rechute à trois ans (RR : 1,33 ; P = 0,53).
- Comparativement au traitement combiné, le trastuzumab en monothérapie était associé à une meilleure QdV liée à la santé (évaluée à l’aide du questionnaire général d’évaluation fonctionnelle du traitement du cancer [Functional Assessment of Cancer Therapy–General) à :
- 2 mois : 31 %, contre 48 % (P = 0,016) ;
- 1 an : 19 %, contre 38 % (P = 0,009).
- Le trastuzumab en monothérapie impliquait moins d’événements indésirables fréquents que l’association trastuzumab et chimiothérapie :
- Anorexie : 7,4 %, contre 44,3 % (P < 0,0001).
- Alopécie : 2,2 %, contre 71,7 % (P < 0,0001).
- Événements indésirables non hématologiques de grades 3/4 : 11,9 %, contre 29,8 % (P = 0,0003).
Limites
- Le critère d’évaluation principal de la non-infériorité de la SSM n’a pas été atteint.
- Méthodologie en ouvert.
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