Cancer du sein de stade précoce : la double inhibition de HER2 est associée à un faible taux de toxicité cardiaque

  • Dang C & al.
  • ESMO Breast Cancer 2021

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Une double inhibition du récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humaine (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2, HER2) avec du pertuzumab et du trastuzumab, en plus d’une chimiothérapie néoadjuvante à base d’anthracyclines, est associée à un faible taux d’événements cardiaques cliniquement pertinents dans le cadre du cancer du sein de stade précoce.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les résultats de l’essai BERENICE sont cohérents avec ceux des études précédentes et démontrent qu’une double inhibition de HER2 associée à des schémas thérapeutiques avec ou sans anthracyclines ne semble pas être plus cardiotoxique qu’une inhibition unique.

Méthodologie

  • Il s’agit de l’analyse finale de l’essai multicentrique et international de phase II BERENICE, qui a inclus 400 patientes atteintes d’un cancer du sein localement avancé, inflammatoire ou précoce à HER2 positif.
  • Les patientes devaient présenter une fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) initiale d’au moins 55 %.
  • Les patientes ont été affectées à un schéma à base de doxorubicine et de cyclophosphamide à dose dense suivi de paclitaxel, ou à un schéma à base de 5-fluorouracile, d’épirubicine et de cyclophosphamide suivi de docétaxel.
  • Le pertuzumab et le trastuzumab ont été instaurés en même temps que les taxanes dans les deux groupes.
  • Les patientes ont ensuite fait l’objet d’une intervention chirurgicale et poursuivi uniquement le traitement par pertuzumab/trastuzumab.
  • Les critères d’évaluation coprincipaux étaient l’incidence d’insuffisance cardiaque (IC) de classe III ou IV selon les critères de l’Association new-yorkaise de cardiologie (New York Heart Association) et l’incidence de baisse symptomatique et asymptomatique d’au moins 10 % de la FEVG.
  • Financement : F. Hoffmann-La Roche.

Principaux résultats

  • Après plus de 5 ans, 1,0 % à 1,5 % des patientes avaient développé une IC, et environ 12 % à 13 % présentaient une baisse de la FEVG.
  • Bien que cet essai ne dispose pas d’une puissance statistique suffisante pour évaluer les résultats d’efficacité à long terme, les taux de survie sans événement, de survie sans maladie (SSM) invasive et de survie globale (SG) demeuraient élevés à 5 ans (89,2 %, 91 % et 93,8 %, respectivement).
  • Aucun nouveau signe d’alerte concernant la sécurité d’emploi n’a été rapporté pendant le suivi à long terme.

Limites

  • L’étude n’était pas randomisée et a été menée en ouvert.