Cancer du sein de stade IV : chez les patientes plus âgées, la chirurgie est associée à une amélioration de la survie

Pourquoi est-ce important ?

• Le nombre de patientes plus âgées atteintes d’un cancer du sein de stade IV est en augmentation, tandis que la proportion de patientes faisant l’objet d’une intervention chirurgicale diminue.
• Ces résultats suggèrent que toutes les patientes de cette tranche d’âge, à l’exception de celles à haut risque, doivent faire l’objet d’une intervention chirurgicale.

Méthodologie

• Une étude de cohorte populationnelle a été menée auprès de 3 129 patientes plus âgées atteintes d’un cancer du sein de stade IV entre 2010 et 2015.
• Les sous-groupes de risque ont été établis en combinant neuf facteurs clinicopathologiques.
• Financement : projet de Science et de Technologie de la province du Jiangsu en Chine.

Principaux résultats

• Les patientes qui font l’objet d’une intervention chirurgicale ont obtenu une survie globale (SG ; rapport de risque [RR] : 0,751 ; P < 0,001) et une survie spécifique au cancer du sein (SSCS ; RR : 0,713 ; P < 0,001) plus longues, comparativement à celles n’ayant pas fait l’objet d’une intervention chirurgicale.
  • L’analyse des sous-groupes n’a révélé aucune différence entre les groupes présentant des métastases à récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain positif (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2-positive, HER2⁺), pulmonaires ou hépatiques.
  • Le sous-groupe de patientes à faible risque ayant fait l’objet d’une intervention chirurgicale a obtenu une SG (RR : 0,688 ; P < 0,001) et une SSCS (RR : 0,632 ; P < 0,001) plus longues.
  • Le sous-groupe à risque intermédiaire ayant fait l’objet d’une intervention chirurgicale a obtenu une amélioration de la SG (RR : 0,842 ; P = 0,043), mais pas de la SSCS.
  • Le sous-groupe à haut risque n’a obtenu aucun bénéfice de survie lié à la chirurgie.

Limites

• La méthodologie de l’étude était rétrospective et observationnelle.
• Aucune information concernant le statut de Ki67, le schéma de chimiothérapie, la thérapie moléculaire ciblée ou l’endocrinothérapie n’était disponible.