Cancer du sein : comment améliorer l’observance de l’endocrinothérapie adjuvante ?

  • Miriam Davis
  • Résumé d’article
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Contexte

  • L’endocrinothérapie adjuvante (ETA) est largement utilisée chez environ 80 % des patientes atteintes d’un cancer du sein avec tumeurs à récepteurs hormonaux positifs.
  • L’ETA réduit le risque de récidive de 30 % et la mortalité de 40 %.
  • Les principaux types d’ETA sont le tamoxifène et les inhibiteurs de l’aromatase (IA), avec ou sans agonistes de l’hormone de libération des gonadotrophines (gonadotropin-releasing hormone, GnRH).

À retenir

  • Selon une étude de cohorte transversale menée auprès de patientes atteintes d’un cancer du sein recevant une ETA, des effets secondaires ont été rapportés par 81 % des patientes, le plus souvent des bouffées de chaleur, une arthralgie, une sécheresse vaginale et une dyspareunie.
  • 21 % des patientes de la cohorte ont envisagé d’arrêter l’ETA, et 12 % des patientes de la cohorte l’ont effectivement arrêtée.
  • 12 % des patientes ayant arrêté l’ETA ont rapporté qu’elles l’auraient continuée si elles avaient été mieux informées sur les effets secondaires et sur les traitements possibles pour les contrôler.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les prestataires de soins en médecine générale et en médecine spécialisée peuvent améliorer l’observance de l’ETA par « une communication patiente-médecin basée sur la confiance et un réseau de soins de bonne qualité », affirment les auteurs.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte transversale a porté sur 373 patientes atteintes d’un cancer du sein ayant reçu une ETA à l’unité de Sénologie de l’hôpital Mauriziano Umberto I, à Turin, en Italie.
  • Les patientes ont rempli un questionnaire à 31 items sur les effets secondaires de l’ETA et son observance entre janvier 2021 et décembre 2021.
  • Financement : aucun financement externe.

Principaux résultats

  • 21,7 % des patientes de la cohorte prenaient du tamoxifène, et 78,3 % prenaient des IA.
  • 19,6 % des patientes de la cohorte étaient également sous agonistes de la GnRH.
  • 81 % des patientes de la cohorte ont rapporté des effets secondaires.
  • Les effets secondaires les plus fréquents du tamoxifène comprenaient :
    • les bouffées de chaleur (55,6 %) ;
    • l’arthralgie (32,1 %) ;
    • la sécheresse vaginale (25,9 %) ;
    • la dyspareunie (11,1 %).
  • Les effets secondaires les plus fréquents des IA comprenaient :
    • l’arthralgie (60,6 %) ;
    • l’hypercholestérolémie (22,9 %) ;
    • les bouffées de chaleur (19,5 %) ;
    • la sécheresse vaginale (15,4 %).
  • Les agonistes de la GnRH ont aggravé l’incidence des effets secondaires mentionnés ci-dessus.
  • Les femmes non ménopausées étaient plus susceptibles que les femmes ménopausées de signaler des effets secondaires (92 % contre 75 % ; P < 0,001).
  • 8,2 % des patientes de la cohorte ont rapporté une utilisation irrégulière de l’ETA.
  • 21 % des patientes de la cohorte ont rapporté envisager l’arrêt de l’ETA en raison de ses effets secondaires (72 % qui prenaient des IA et 28 % qui prenaient du tamoxifène).
  • 12 % des patientes de la cohorte ont définitivement arrêté l’ETA en raison de ses effets secondaires (environ la moitié d’entre elles l’ont arrêtée au cours des 5 premières années).
  • 12 % des patientes ayant arrêté l’ETA ont rapporté qu’elles l’auraient continuée si elles avaient été mieux informées sur les effets secondaires et la façon de les contrôler.

Limites

  • Méthodologie transversale et observationnelle.
  • L’étude était monocentrique.