Cancer du poumon : les interventions basées sur un mode de vie sain sont-elles efficaces ?

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À retenir

  • Une méta-analyse révèle que les interventions basées sur un mode de vie sain, telles que la promotion de l’activité physique, l’amélioration des stratégies psychologiques et l’introduction de modifications du régime alimentaire, sont efficaces chez les patients atteints d’un cancer du poumon, y compris ceux aux stades les plus avancés (stades III et IV).
  • Les bénéfices comprennent l’amélioration de la qualité de vie (QdV), la réduction de la détresse psychologique et moins de symptômes liés au cancer (par ex., difficulté respiratoire, toux, constriction thoracique).

Pourquoi est-ce important ?

  • Les généralistes et les spécialistes doivent encourager les patients à retirer un bénéfice des interventions basées sur un mode de vie sain.

Méthodologie

  • Une méta-analyse a été réalisée à partir de 14 essais cliniques randomisés (ECR) ayant inclus 1 519 participants.
  • Les études ont été sélectionnées dans le cadre d’une recherche dans la littérature, réalisée à partir des bases de données PubMed, Web of Science et Science Direct.
  • Critères d’inclusion : survivants du cancer du poumon ; ECR ; interventions centrées sur des programmes de mode de vie sain ; et résultats rapportés par les patients, entre autres.
  • L’intervention basée sur un mode de vie sain devait être comparée à l’absence de traitement, aux soins habituels ou à une absence de rôle actif dans l’intervention.
  • Les composantes de l’intervention variaient, mais les plus courantes comprenaient le fait de fournir des informations sur la maladie et/ou sa prise en charge, la formation à l’autogestion des symptômes, la formation aux activités pratiques d’autogestion et la formation aux stratégies psychologiques.
  • Financement : ministère espagnol de l’Éducation.

Principaux résultats

  • La plupart des études portaient sur des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) et incluaient des patients aux stades avancés (stades III et IV).
  • Les interventions ont amélioré la QdV, avec une différence moyenne (DM) combinée significative entre les groupes expérimentaux et témoins (DM : 0,73 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,17–1,29 ; P = 0,01).
    • Les mesures des résultats comprenaient le questionnaire principal à 30 items sur la QdV de l’Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (European Organisation for Research and Treatment of Cancer, EORTC) et l’évaluation fonctionnelle du traitement du cancer (Functional Assessment of Cancer Therapy, FACT)-Poumon.
    • Les résultats présentaient une forte hétérogénéité (I2 = 92 % ; les pourcentages supérieurs à 50 % sont considérés comme présentant une hétérogénéité substantielle).
  • Les interventions n’ont pas permis d’améliorer les troubles anxieux (DM : 0,61 ; IC à 95 % : 0,13 à 1,36 ; P = 0,11) ni les troubles dépressifs (DM : 0,49 ; IC à 95 % : 0,34 à 1,33 ; P = 0,25).
  • Les interventions ont amélioré la détresse psychosociale totale (DM : 0,57 ; IC à 95 % : 0,01–1,13 ; P = 0,05).
    • Les critères d’évaluation comprenaient les questionnaires suivants : l’inventaire de l’anxiété état-trait (State-Trait Anxiety Inventory), le questionnaire sur l’anxiété et la dépression à l’hôpital (Hospital Anxiety and Depression [HAD])–Anxiété et le questionnaire HAD–Dépression.
    • Les résultats présentaient une forte hétérogénéité (I2 = 93 %).
  • Les interventions ont amélioré les symptômes liés au cancer (DM : 0,77 ; IC à 95 % : 0,08–1,45 ; P = 0,03).
    • Les critères d’évaluation comprenaient l’indice des symptômes FACT-Poumon et l’échelle de la détresse liée aux symptômes (Symptom Distress Scale).
    • Les résultats présentaient une forte hétérogénéité (I2 = 90 %).
  • En appliquant l’évaluation du risque de biais de Cochrane (Cochrane Risk of Bias Assessment), 9 des 14 études se sont avérées de mauvaise qualité, 4 études de qualité raisonnable et 1 de bonne qualité.

Limites

  • L’hétérogénéité entre les études était forte, notamment concernant le moment de l’intervention, le stade et le statut thérapeutique des patients atteints d’un cancer du poumon.
  • La plupart des études présentaient un risque élevé de biais selon l’évaluation du risque de biais de Cochrane.
  • Seul un petit nombre d’études ont été incluses et les échantillons étaient de petite taille.