Cancer du poumon : le risque génétique élevé et le tabagisme sont des facteurs de risque indépendants

  • Zhang P & al.
  • Br J Cancer

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Un risque génétique élevé et le tabagisme, de manière isolée, sont des facteurs de risque de cancer du poumon incident, mais ces deux facteurs de risque n’interagissent pas (par ex., un risque génétique élevé n’amplifie pas l’effet du tabagisme), d’après une analyse de la cohorte prospective de la biobanque du Royaume-Uni (UK Biobank).

Pourquoi est-ce important ?

  • Jusqu’à présent, la relation entre ces deux facteurs de risque de cancer du poumon (le tabagisme et le risque génétique élevé) était inconnue.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte prospective (n = 345 794) a été menée à partir des données populationnelles provenant de participants d’ascendance européenne au sein de la cohorte UK Biobank.
  • Le risque génétique (élevé, moyen ou faible) était défini par le score de risque polygénique (SRP) composite, qui regroupe plusieurs polymorphismes nucléotidiques simples.
  • Le tabagisme a été évalué à partir du statut tabagique (jamais fumeur, ancien fumeur, fumeur actuel) ou des paquets-années de tabagisme (aucun tabagisme, tabagisme léger [0,1–19,9 paquets-années], tabagisme intermédiaire [20–39,9 paquets-années], ou tabagisme important [au moins 40 paquets-années]).
  • Critère d’évaluation principal : le cancer du poumon incident.
  • Financement : Fondation nationale des sciences naturelles de Chine ; autres.

Principaux résultats

  • L’incidence de cancer du poumon était plus élevée avec un SRP élevé qu’avec un SRP faible (rapport de risque [RR] : 1,73 ; P < 0,001).
    • Le RR ne variait pas après une correction pour prendre en compte le statut tabagique ou les paquets-années de tabagisme.
  • L’incidence de cancer du poumon était plus élevée chez les gros fumeurs que chez les personnes n’ayant jamais fumé (RR : 17,89 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 15,31–20,91), et plus élevée chez les fumeurs actuels que chez les personnes n’ayant jamais fumé (RR : 14,53 ; P < 0,001).
    • Ces RR ne variaient pas après une correction pour prendre en compte le SRP.
  • Il n’existe aucune interaction significative entre le SRP et le statut tabagique ou les paquets-années (valeurs P pour les deux interactions > 0,05).

Limites

  • Il s’agit d’une méthodologie observationnelle.