Cancer du poumon : la prise en charge des symptômes basée sur les PRO réduit le fardeau des symptômes après l’intervention chirurgicale

À retenir

Un essai contrôlé randomisé (ECR) chinois révèle qu’une prise en charge des symptômes basée sur les résultats rapportés par les patients (Patient-Reported Outcomes, PRO) après une intervention chirurgicale pour un cancer du poumon permet de réduire le fardeau des symptômes chez les patients et le taux de complications.
Des bénéfices ont été constatés à la sortie de l’hôpital et jusqu’à quatre semaines après celle-ci.

Pourquoi est-ce important ?

Le premier essai de ce type mené dans les pays orientaux reproduit et renforce les résultats des essais menés dans les pays occidentaux.
Cette stratégie proactive renforce les soins habituels, qui échouent souvent à détecter les symptômes sévères des patients de manière précoce, en particulier après leur sortie de l’hôpital.

Méthodologie

Un essai contrôlé randomisé (ECR) multicentrique (n = 166) dans lequel les patients ont été affectés de manière aléatoire pour faire l’objet d’une prise en charge des symptômes basée sur les PRO ou des soins habituels.
Dans le cadre de la prise en charge des symptômes basée sur les PRO, les patients rapportaient leurs symptômes par voie électronique pendant un maximum de quatre semaines après l’intervention chirurgicale.
- Les chirurgiens traitants réagissaient en cas d’alertes électroniques signalant un dépassement du seuil pour 5 symptômes cibles (la douleur, la fatigue, les troubles du sommeil, les difficultés respiratoires et la toux), c’est-à-dire un score supérieur ou égal à 4 (sur une échelle de 0 à 10) pour chacun de ces symptômes.
Financement : Fondation nationale des sciences naturelles de Chine ; autres.

Principaux résultats

Le groupe PRO a rapporté moins d’événements de dépassement du seuil pour les symptômes, comparativement aux soins habituels, à la sortie de l’hôpital (médiane de 0 [intervalle interquartile (IIQ) : 0–2], contre 2 [IIQ : 0–3] ; P = 0,007) et 4 semaines après la sortie de l’hôpital (médiane de 0 [IIQ : 0–0], contre 0 [IIQ : 0–1] ; P = 0,018).
Le groupe PRO affichait un taux plus faible de complications postopératoires (21,5 % contre 40,6 % ; P = 0,019).
Aucune différence n’a été identifiée entre les groupes au niveau de la qualité de vie (QdV).

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