Cancer du poumon : l’incidence de pneumopathie inflammatoire associée au traitement combiné séquentiel par IPCI et radiothérapie thoracique est élevée

  • Chen Y & al.
  • Cancer Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Une série de cas rapporte que près de 50 % des patients atteints d’un cancer du poumon développent une pneumopathie inflammatoire associée au traitement, pour une mortalité de 6 %, avec le traitement combiné séquentiel par inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (IPCI) ciblant le ligand 1 de mort cellulaire programmée (Programmed cell Death-Ligand 1, PD-L1) suivis d’une radiothérapie thoracique (RTT).
  • Les facteurs de risque étaient un emphysème pulmonaire et une dose de 20 Gy ou plus au niveau du volume pulmonaire (V20 pulmonaire).

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de la première étude portant sur la pneumopathie inflammatoire associée au traitement combiné séquentiel par inhibiteur de PD-L1 et RTT.
  • Les auteurs recommandent de mener des essais prospectifs, mais en attendant, « il convient de mettre l’accent sur une surveillance étroite, un diagnostic rapide et une intervention précoce pour atténuer la toxicité pulmonaire excessive ».

Méthodologie

  • Une série de cas rétrospective de 96 patients atteints d’un cancer du poumon qui avaient reçu un traitement par inhibiteur de PD-L1 puis une RTT a été analysée.
  • Les patients ont été reçus dans un seul centre, l’Hôpital et Institut de cancérologie de Shandong, en Chine (janvier 2018–août 2020).
  • Financement : Fondation nationale des sciences naturelles de Chine ; autres.

Principaux résultats

  • La dose médiane totale de RTT était de 52 Gy (intervalle interquartile : 50–60).
  • Le délai médian entre le début du traitement par inhibiteur de PD-L1 et la RTT était de 4,8 mois.
  • 48,96 % des patients ont développé une pneumopathie inflammatoire symptomatique associée au traitement (grade 2 [n = 28] ; grade 3 ou plus [n = 19]), et 6 patients (6,25 %) ont développé une toxicité mortelle.
  • Le délai médian jusqu’à l’apparition de la pneumopathie inflammatoire après l’administration de la RTT était de 35 jours.
  • Les facteurs de risque indépendants de pneumopathie inflammatoire étaient l’emphysème pulmonaire (rapport de cotes [RC] : 5,67 ; P = 0,006) et le V20 pulmonaire (RC : 3,49 ; P = 0,007).

Limites

  • Il s’agit d’une série de cas monocentrique.