Cancer des voies aérodigestives supérieures (VADS) : vers un meilleur accompagnement des dépendances à l'alcool et au tabac des patients.
- Laurence Rous
- Actualités Médicales
A retenir
- Malgré des ressources existantes en addictologie, le lien entre chirurgiens du cancer et médecins addictologues reste insuffisant ; l'expérience systématique par le patient d’un rendez-vous avec un addictologue/tabacologue pourrait être un levier puissant de sortie de dépendance.
Pourquoi est-ce important ?
- Même si l'annonce du diagnostic de cancer des VADS semble avoir un impact sur la consommation de tabac/alcool, le taux d’abstinence après ces cancers est décevant.
- Seulement 1 patient atteint d'un cancer des VADS sur 6 déclare avoir été informé des consultations en tabacologie, et 1/10 d'une aide possible à la gestion de sa consommation d'alcool.
Conception de l’étude
- Repérage du parcours des patients dès le diagnostic de cancer des VADS.
- Réalisation d’entretiens semi-directifs auprès de 20 professionnels de santé : chirurgiens & soignants impliqués dans la prise en charge de carcinomes épidermoïdes tête et cou, et personnels hospitaliers spécialisés en addictologie.
- Observation de 80 consultations données par 4 chirurgiens ORL dans le centre régional de lutte contre le cancer.
- Financement : Cancéropôle Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes.
Principaux résultats
- Liens faibles entre chirurgiens ORL et maxillo-faciaux et addictologues/ELSA (équipe pluridisciplinaire dont les missions principales sont de faciliter l'accès aux soins des personnes présentant des pathologies addictives et de sensibiliser les personnels de santé à ce type de pathologies).
- Pas de protocole partagé pour les chirurgiens sur le repérage des addictions ou les modalités de leurs prises en charge au sein des services, entre praticiens, ou entre établissements.
- Objectifs différents pour les chirurgiens (arrêt des toxiques avant l'intervention pour éviter les effets indésirables lors de la chirurgie) et les addictologues (amélioration de la qualité de vie des patients à plus long terme).
- Sollicitation tardive du service d’addictologie par le chirurgien : en post-opératoire, et généralement seulement avec l’accord du patient.
Limites
- Faible effectif.
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