Cancer de l’anus : le traitement de deuxième intention du carcinome épidermoïde avancé

  • Stouvenot M & al.
  • Eur J Cancer

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les traitements de deuxième intention sont efficaces chez les patients atteints d’un carcinome épidermoïde de l’anus (CEA).
  • Un traitement ablatif à visée curative doit être recommandé chaque fois que cela est possible.

Pourquoi est-ce important ?

  • Aucun traitement de deuxième intention de référence n’a été validé après le schéma docétaxel, cisplatine et 5-fluorouracile (DCF) dans le cadre du CEA métastatique.
  • Il s’agit de la plus grande étude portant sur la chimiothérapie de deuxième intention dans le cadre du CEA avancé, et de la première étude multicentrique et analysée de manière prospective.

Méthodologie

  • Une analyse combinée a été réalisée à partir des études prospectives Epitopes-HPV01 et Epitopes-HPV02, qui incluaient 115 patients atteints d’un CEA avancé et ayant reçu un traitement de première intention par DCF.
  • Financement : Centre Hospitalier Universitaire de Besançon et Ligue contre le cancer Grand Est, France.

Principaux résultats

  • Après une durée de suivi médiane de plus de 40 mois, 73 patients ont reçu un traitement de deuxième intention.
  • La survie globale médiane (SGm) était de 13,5 mois (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 9,4–19,8).
  • La survie sans progression médiane (SSPm) était de 5,7 mois (IC à 95 % : 3,4–7,3).
  • 14 patients ont fait l’objet d’une chirurgie ablative ou d’une radiothérapie pour traiter une progression oligométastatique. Ils ont obtenu une SGm de 48,3 mois et une SSPm de 31,3 mois.
  • 59 patients ont reçu une chimiothérapie systémique ou une immunothérapie. Ils ont obtenu une SGm et une SSPm de 11 mois (IC à 95 % : 8,4–15,4) et de 4,9 mois (IC à 95 % : 3,3–7,0), respectivement.
  • Les schémas de chimiothérapie les plus fréquents étaient la réintroduction du schéma DCF, le paclitaxel, le schéma FOLFIRI et l’association mitomycine et fluoropyrimidine. Aucune différence significative n’a été observée entre les différents schémas (P = 0,26).
  • L’immunothérapie anti-protéine 1 de mort cellulaire programmée (Programmed cell Death 1, PD1) a démontré une certaine efficacité.
  • Lors de l’analyse multivariée, un score d’état général satisfaisant (P = 0,0047) et un traitement ablatif (P = 0,0024) étaient associés de manière significative à une amélioration de la SSP.
  • Seul le score d’état général du Groupe coopératif d’experts en oncologie de la côte est des États-Unis (Eastern Cooperative Oncology Group, ECOG ; P = 0,0074) était associé de manière significative à la SSP au sein de la population recevant un traitement systémique.
  • Moins de 3 sites touchés (P = 0,0203), un score d’état général satisfaisant (P = 0,0115) et un traitement ablatif (P = 0,491) étaient associés de manière significative à une meilleure SG dans l’ensemble de la population.

Limites

  • Il s’agit d’une étude post hoc.
  • Le traitement de deuxième intention était à la discrétion de chaque centre participant.