Cancer de la vessie : le traitement trimodal représente une alternative à la chirurgie

À retenir

Chez les patients atteints d’un cancer de la vessie avec envahissement musculaire localisé, le traitement trimodal (TTM) est associé à une incidence similaire d’échec à distance/au niveau des ganglions pelviens et de métastases, mais démontre une survie plus longue, par rapport à la cystectomie radicale (CR).

Pourquoi est-ce important ?

Les cliniciens doivent aborder avec les patients le TTM en tant qu’alternative préservant la vessie à la CR.

Méthodologie

Cette étude de cohorte appariée a inclus 1 116 patients atteints d’un cancer de la vessie avec envahissement musculaire de stade clinique T2–T3/4aN0M0, qui avaient fait l’objet d’une CR (n = 834) ou d’un TTM (n = 232).
Financement : aucun financement externe.

Principaux résultats

À 5 ans, aucune différence n’a été observée entre les groupes CR et TTM en termes de :
- survie sans métastase (73 % contre 78 %, respectivement ; P = 0,07) ;
- survie sans échec à distance (78 % contre 82 %, respectivement ; P = 0,14) ;
- survie sans échec au niveau des ganglions pelviens (96 % contre 94 %, respectivement ; P = 0,33).
Le TTM, comparativement à la CR, était associé à une augmentation significative de :
- la survie spécifique au cancer : 85 % contre 78 % (P = 0,02) ;
- la survie globale (SG) : 78 % contre 70 % (P < 0,001).
Le taux de récidive tumorale était de 20,5 % dans le groupe TTM.

Limites

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