Cancer de la vessie avancé : le traitement d’entretien par niraparib n’offre aucun bénéfice


  • Deepa Koli
  • Résumés d'articles
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À retenir

  • L’ajout de niraparib, un inhibiteur de la poly-adénosine diphosphate ribose-polymérase (PARP), aux meilleurs soins de soutien (MSS) ne prolonge pas la survie sans progression (SSP) chez les patients atteints d’un cancer de la vessie avancé qui ont obtenu un contrôle de la maladie avec une chimiothérapie de première intention à base de platine.

Pourquoi est-ce important ?

  • Ces résultats n’appuient pas une évaluation plus approfondie du niraparib en monothérapie dans ce contexte dans le cadre d’un essai de phase III.
  • À l’avenir, les études devraient se concentrer sur l’amélioration de la sélection des patients en fonction des caractéristiques moléculaires, ainsi que sur l’évaluation du potentiel de l’association des inhibiteurs de la PARP avec d’autres traitements.

Méthodologie

  • L’essai randomisé de phase II multicentrique Meet-URO12 a été mené auprès de 58 patients atteints d’un cancer urothélial avancé, qui avaient obtenu un contrôle de la maladie avec une chimiothérapie de première intention à base de platine et qui ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir les MSS (évaluation des symptômes et mesures de contrôle) avec ou sans traitement d’entretien par niraparib.
  • Financement : département d’Oncologie, Université de Turin, Italie.

Principaux résultats

  • 47 événements de SSP ont été rapportés au cours d’une durée de suivi médiane de 8,5 mois.
  • Aucune différence significative n’a été observée au niveau de la SSP médiane entre les groupes niraparib et témoin (2,1 mois contre 2,4 mois ; rapport de risque corrigé [RRc] : 0,87 ; P = 0,7).
    • Le taux de SSP à 6 mois était de 28,2 % et 26,3 %, respectivement.
  • Le taux d’événements indésirables émergeant du traitement de grade supérieur ou égal à 3 était de 66 % dans le groupe niraparib, contre 16 % dans le groupe MSS seuls.
  • Les événements indésirables de grade supérieur ou égal à 3 les plus fréquents dans le groupe niraparib étaient la thrombopénie (16 %), la fatigue (16 %), l’anémie (11 %) et la neutropénie (5 %).
  • Aucun nouveau signe d’alerte concernant la sécurité d’emploi n’a été rapporté.
  • L’analyse moléculaire du tissu tumoral réalisée chez 81 % des patients a révélé que 45 % présentaient des altérations des gènes de réparation par recombinaison homologue.

Limites

  • L’étude était menée en ouvert avec un échantillon de petite taille.