Cancer de la prostate localisé : la chimiothérapie adjuvante prolonge la SSP chez certains patients à haut risque

  • Lin DW & al.
  • Eur Urol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Chez les patients à haut risque atteints d’un cancer de la prostate qui font l’objet d’une prostatectomie radicale, une chimiothérapie adjuvante à base de docétaxel et de prednisone :
    • ne permet pas de prolonger la survie sans progression (SSP) globale,
    • mais démontre un bénéfice de SSP chez les patients présentant un grade de Gleason inférieur ou égal à 7 ou un stade tumoral pathologique supérieur ou égal à T3b.
  • Un recrutement plus faible a réduit la puissance statistique de l’étude, ne permettant pas de détecter un éventuel bénéfice lié au traitement.

Pourquoi est-ce important ?

  • Un taux de récidive élevé est observé chez les patients à haut risque présentant une maladie localisée, et un traitement adjuvant précoce pourrait améliorer les résultats chez certains patients.

Protocole de l’étude

  • L’étude de phase III CSP #553 a été menée auprès de 298 patients à haut risque atteints d’un adénocarcinome de la prostate localisé, affectés de manière aléatoire pour recevoir une chimiothérapie (docétaxel et prednisone) ou le traitement de référence. 
  • Critère d’évaluation principal : SSP.
  • Financement : département des Anciens combattants des États-Unis (U.S. Department of Veterans Affairs).

Principaux résultats

  • La durée de suivi médiane était de 59,1 mois.
  • 35 % des patients présentaient une maladie de stade pathologique supérieur ou égal à pT3b, et 35 % présentaient un score de Gleason supérieur ou égal à 8.
  • La chimiothérapie adjuvante n’a montré aucune différence statistique au niveau de la SSP, comparativement au traitement de référence (55,5 mois, contre 42,2 mois ; rapport de risque corrigé [RRc] : 0,80 ; P = 0,18).
  • La SSP était significativement plus longue avec la chimiothérapie adjuvante chez les patients présentant :
    • un stade tumoral supérieur ou égal à pT3b :
      • 47,2 mois, contre 29,2 mois
      • (RRc : 0,54 ; IC à 95 % : 0,32–0,92) ;
    • un score de Gleason inférieur ou égal à 7 :
      • 81,8 mois, contre 36,8 mois
      • (RRc : 0,65 ; IC à 95 % : 0,43–0,99).
  • 67 % des patients ont présenté des événements indésirables de grade supérieur ou égal à 3 liés au traitement ; les plus fréquents étaient la neutropénie, l’hyperglycémie et les infections.
  • Le taux d’événements indésirables graves était similaire entre les groupes.

Limites

  • Recrutement lent.