Cancer de la prostate : les MCV comorbides sont associées à une mortalité plus élevée sous TPA

  • Lu-Yao G & al.
  • Eur Urol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les maladies cardiovasculaires (MCV) comorbides sont associées à un risque plus élevé de mortalité à court terme, dans le cas de l’utilisation d’enzalutamide ou d’acétate d’abiratérone, chez les patients âgés atteints d’un cancer de la prostate avancé.
  • La présence d’une hypertension et d’une à deux MCV préexistantes est associée à un taux d’hospitalisation plus élevé chez les patients préalablement traités par chimiothérapie.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les patients atteints de MCV préexistantes sont inéligibles aux essais cliniques portant sur le traitement par privation androgénique (TPA).

Protocole de l’étude

  • 3 876 patients âgés de 65 ans ou plus, atteints d’un cancer de la prostate avancé et traités par acétate d’abiratérone ou enzalutamide, ont été inclus. Parmi eux, 850 avaient fait l’objet d’une chimiothérapie.
  • Financement : Département de la Santé de Pennsylvanie.

Principaux résultats

  • 67 % des patients présentaient au moins 1 MCV préexistante.
  • Le risque de mortalité à 6 mois était plus élevé chez les patients présentant 1–2 MCV préexistantes, comparativement à ceux qui ne présentaient aucune MCV (risque relatif [RR] : 1,16 ; IC à 95 % : 1,00–1,36), sans l’administration préalable d’une chimiothérapie.
  • Le risque était encore accru chez les patients présentant au moins 3 MCV (RR : 1,43 ; IC à 95 % : 1,04–1,98), et sans l’administration préalable d’une chimiothérapie (RR : 1,56 ; IC à 95 % : 1,29–1,88).
  • Le risque de mortalité était similaire avec l’enzalutamide et l’acétate d’abiratérone.
  • Le taux d’hospitalisation chez les patients ayant fait l’objet d’une chimiothérapie était plus élevé lorsque les pathologies suivantes étaient préexistantes :
    • une hypertension (rapport du taux d’incidence [RTI] : 1,38 ; IC à 95 % : 1,04–1,82) ;
    • 1–2 MCV, par rapport à l’absence de MCV (RTI : 1,43 ; IC à 95 % : 1,15–1,78).
  • Parmi les patients n’ayant pas fait l’objet d’une chimiothérapie qui présentaient au moins 3 MCV, l’enzalutamide était associé à un taux d’hospitalisation plus faible que celui de l’acétate d’abiratérone (RTI : 0,59 ; IC à 95 % : 0,44–0,79).

Limites

  • Protocole rétrospectif.