Cancer de la prostate : l’intensification de la dose de radiothérapie de rattrapage n’apporte aucun bénéfice

  • Ghadjar P & al.
  • Eur Urol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Chez les patients atteints d’un cancer de la prostate qui présentent une progression biochimique après une intervention chirurgicale, la radiothérapie de rattrapage avec intensification de la dose ne permet pas d’améliorer les résultats et augmente le taux de toxicité gastro-intestinale tardive, comparativement à la dose conventionnelle.

Pourquoi est-ce important ?

  • Une radiothérapie de rattrapage à dose conventionnelle est suffisante chez ces patients.

Méthodologie

  • L’essai de phase III randomisé et multicentrique SAKK 09/10 a été mené auprès de patients atteints d’un cancer de la prostate qui avaient présenté une progression biochimique après une prostatectomie radicale.
  • 350 patients ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir une radiothérapie de rattrapage à dose conventionnelle (64 Gy) ou à dose intensifiée (70 Gy) au niveau du lit prostatique sans hormonothérapie.
  • Financement : Fondation Hedy et Werner Berger-Janser ; Fondation suisse de recherche sur le cancer (Swiss Cancer Foundation) ; autres.

Principaux résultats

  • La durée de suivi médiane était de 6,2 ans.
  • Aucune différence significative n’a été observée au niveau de la survie sans progression biochimique entre les deux groupes (rapport de risque [RR] : 1,14 ; P = 0,4).
  • Aucune différence significative n’a été observée au niveau de la survie sans progression (SSP) clinique (P = 0,86), du délai jusqu’à l’hormonothérapie (P = 0,91) ou de la survie globale (SG ; P = 0,49).
  • Une toxicité génito-urinaire tardive de grade 2–3 a été observée chez 28,9 % des patients du groupe dose conventionnelle et chez 30 % des patients du groupe dose intensifiée (P = 0,8).
  • Le taux de toxicité gastro-intestinale tardive de grade 2–3 était significativement plus faible dans le groupe dose conventionnelle, comparativement au groupe dose intensifiée (11,5 %, contre 22,3 % ; rapport de cotes [RC] : 2,20 ; P = 0,009).
  • La qualité de vie (QdV) était similaire entre les groupes.

Limites

  • L’étude était menée en ouvert.