Cancer de la prostate : l’association d’un traitement par privation androgénique à court terme et d’une radiothérapie de rattrapage retarde les métastases et la progression

  • Carrie C & et al.
  • Lancet Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • L’association d’un traitement de 6 mois par goséréline (traitement par privation androgénique, TPA) et d’une radiothérapie de rattrapage permet d’améliorer de manière significative la survie sans progression (SSP) et la survie sans métastase (SSM) à 120 mois, chez les patients atteints d’un cancer de la prostate qui présentent une rechute biochimique après une prostatectomie radicale, comparativement à une radiothérapie de rattrapage seule.

Pourquoi est-ce important ?

  • Cette étude appuie l’utilisation d’un TPA en association avec une radiothérapie standard chez ces patients.

Protocole de l’étude

  • Une analyse a été réalisée à partir du suivi à 112 mois de l’étude de phase III GETUG-AFU 16, menée auprès de 743 patients atteints d’un cancer de la prostate, avec un antigène prostatique spécifique (PSA) initialement indétectable ayant augmenté à 0,2–2 ng/ml après une prostatectomie radicale.
  • Les patients ont été affectés de manière aléatoire pour faire l’objet d’une radiothérapie avec ou sans goséréline.
  • Financement : ministère de la Santé français ; AstraZeneca ; autres.

Principaux résultats

  • À la date limite de recueil des données, la durée de suivi médiane était de 112 mois.
  • L’association radiothérapie et goséréline, comparativement à la radiothérapie seule, a permis d’obtenir une amélioration significative dans les domaines suivants :
    • la SSP à 120 mois (64 % contre 49 % ; rapport de risque [RR] : 0,54 [P < 0,0001]) ;
    • la SSM à 120 mois (75 % contre 69 % ; RR : 0,73 [P = 0,0339]).
  • Aucune différence n’a été observée au niveau de la survie globale (SG) à 120 mois (RR : 0,93 ; P = 0,73).
  • Les deux cas rapportés de cancer secondaire survenu depuis l’analyse primaire n’étaient pas liés au traitement.
  • Un événement indésirable de grade 3 lié au traitement a été signalé.
  • Événements indésirables tardifs de grades 3–4 d’incontinence urinaire : 4 % avec l’association radiothérapie et goséréline, et 5 % avec la radiothérapie seule.
  • Aucun décès lié au traitement n’a été rapporté.

Limites

  • Protocole en ouvert.