Cancer de la prostate hormono-sensible avancé chez les plus de 70 ans : comment améliorer la survie ?

  • Nathalie Barrès
  • Actualités Médicales
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À retenir 

  • Une méta-analyse montre le bénéfice sur la survie sans progression de l’ajout du docétaxel, du célcoxib ou de l’abiratérone chez les sujets âgés de plus de 70 ans souffrant de cancer de la prostate et traités initialement par déprivation androgénique. 
  • Sur la survie globale, seule l’étude CHAARTED comparant la déprivation plus l’ajout du docétaxel à la déprivation seule a montré un bénéfice dans ce contexte.
  • L’ajout de l'acide zolédronique ne présenterait pas d’intérêt sur ces critères.

Pourquoi cette étude est intéressante ?

Des résultats d’études randomisées contrôlées combinant le docétaxel, l’abiratérone, le célécoxib ou les biphosphonates à un traitement par déprivation androgénique chez les sujets atteints de cancer de la prostate hormono-dépendant ont émergé ces dernières années. En revanche peu de données existent concernant spécifiquement les sujets de plus de 70 ans. 

Méthodologie

Cette méta-analyse a compilé les données de 8 études, 3 avec le docétaxel (CHAARTED, STAMPEDE bras E et C), 2 avec l’abiratérone (LATITUDE et STAMPEDE bras G), 2 autres avec le célécoxib (STAMPEDE bras D et F) et une dernière avec l’acide zolédronique (STAMPEDE bras B).

Principaux résultats

Au total, sur les 2.264 patients inclus, 86% présentaient des métastases. L’indice de performance était de 0 ou 1 chez environ 90% des patients.

Chez les hommes de plus de 70 ans souffrant de cancer de la prostate, l’ajout de docetaxel au traitement initial de déprivation androgénique améliore la survie sans progression de 49%, mais pas la survie globale pour les données poolées. En revanche, un bénéfice sur la survie globale a été mis en évidence dans l’étude CHAARTED.

L’ajout de l’abiratérone ou du célécoxib dans le même contexte semble également améliorer la survie sans progression respectivement de 49% et 51% mais pas la survie globale.
Enfin, l’ajout de l’acide zolédronique n’améliorerait ni la survie sans progression, ni la survie globale.

Principale limite

L’une des études (STAMPEDE) présente une population hétérogène incluant des patients présentant des métastases de d'autres sans métastases.