Cancer de la prostate à risque élevé : un traitement non définitif est associé à une moins bonne survie
- Bagley AF & al.
- JAMA Netw Open
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Un traitement non définitif (TND) est associé à une moins bonne survie globale (SG) chez les patients atteints d’un cancer de la prostate à risque élevé.
- Le statut d’assurance maladie, l’origine ethnique et les revenus sont des facteurs de risque significatifs du recours à un TND.
- Les personnes-années de vie perdues (Person-Years of Life Lost, PYLL) sont plus élevées chez les patients sans assurance maladie ou bénéficiaires de Medicaid.
Pourquoi est-ce important ?
- Les patients plus jeunes sans comorbidités significatives doivent être encouragés à recevoir un traitement définitif, indépendamment de tous les autres facteurs.
Protocole de l’étude
- Une étude a été menée auprès de 72 036 patients (tranche d’âge : 30–70 ans) atteints d’un cancer de la prostate à risque élevé.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- 7,3 % des patients ont fait l’objet d’un TND.
- La durée de suivi médiane était de 54,9 mois.
- Taux de SG :
- 91,3 % avec un traitement définitif ;
- 83,5 % sans traitement ; et
- 69,8 % avec un traitement systémique uniquement (P < 0,001).
- Un TND était associé à une moins bonne SG : rapport de risque (RR) corrigé de 2,40 (P < 0,001).
- Probabilité (rapports de cotes [RC]) de recevoir un traitement systémique uniquement ou de ne recevoir aucun traitement :
- Comparativement aux patients bénéficiaires d’une assurance maladie privée/gestion intégrée des soins de santé, cette probabilité était plus élevée pour les patients :
- sans assurance maladie : 3,34 et 2,63 (Ppour les deux < 0,001) ;
- bénéficiaires de Medicaid : 2,92 et 1,71 (Ppour les deux < 0,001) ; ou
- bénéficiaires de Medicare : 1,36 (P < 0,001) et 1,14 (P = 0,004).
- Comparativement aux patients d’origine ethnique blanche, cette probabilité était plus élevée pour les patients :
- d’origine ethnique noire : 1,93 et 1,46 (Ppour les deux < 0,001) ; et
- d’origine ethnique hispanique : 1,36 et 1,36 (Ppour les deux ≤ 0,001).
- La probabilité était plus élevée chez les patients disposant de revenus plus faibles : 2,44 et 1,70 (Ppour les deux < 0,001).
- Comparativement aux patients bénéficiaires d’une assurance maladie privée/gestion intégrée des soins de santé, cette probabilité était plus élevée pour les patients :
- Chez les patients sans assurance maladie ou bénéficiaires de Medicaid, le nombre de PYLL était 1,83 fois supérieur à celui des patients bénéficiaires d’une assurance maladie privée, entre 2004 et 2014.
Limites
- Étude observationnelle.
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