Cancer de l’ovaire résistant au platine : la monothérapie par nivolumab échoue lors d’un essai de phase III

  • Hamanishi J & al.
  • J Clin Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Le nivolumab est bien toléré, mais ne permet pas d’améliorer les résultats oncologiques, comparativement à la chimiothérapie, chez les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire résistant au platine.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le nivolumab peut être envisagé chez les patientes qui ne tolèrent pas la chimiothérapie.

Méthodologie

  • L’essai de phase III randomisé NINJA a été mené.
  • 316 femmes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire résistant au platine ont été affectées de manière aléatoire pour recevoir du nivolumab ou une chimiothérapie (gemcitabine ou doxorubicine liposomale pégylée).
  • Financement : Ono Pharmaceutical Co, Ltd et Bristol-Myers Squibb.

Principaux résultats

  • Le nivolumab, comparativement à la chimiothérapie, n’a démontré aucune différence significative en termes de :
    • survie globale (SG) médiane (10,1 mois, contre 12,1 mois ; rapport de risque [RR] : 1,0 ; P = 0,808) ;
    • survie sans progression (SSP) médiane (2,0 mois, contre 3,8 mois ; RR : 1,5 ; P = 0,002) ;
    • taux de réponse globale (7,6 %, contre 13,2 % ; rapport de cotes [RC] : 0,6 ; P = 0,191).
  • Le taux d’événements indésirables liés au traitement (EIT) était plus faible avec le nivolumab qu’avec la chimiothérapie (61,5 %, contre 98,1 %).
  • Les EIT de tous grades les plus fréquents étaient :
    • dans le groupe nivolumab : l’éruption cutanée (10,3 %), la fatigue (9,0 %) et les nausées (6,4 %) ;
    • dans le groupe chimiothérapie : la diminution de la numération des neutrophiles (64,5 %), la diminution de la numération plaquettaire (33,5 %) et les nausées (32,9 %).
  • Le taux d’arrêt lié à des EIT était plus faible dans le groupe nivolumab (7 %, contre 10 %).
  • Aucun EIT de grade 5 et aucun décès lié au traitement n’ont été rapportés dans aucun des deux groupes.

Limites

  • L’essai a été mené en ouvert.
  • L’étude ne disposait pas d’une puissance statistique suffisante pour détecter les différences entre les traitements dans les sous-groupes.