Cancer de l’oropharynx VPH+ : la désescalade agressive de la RTA s’avère bénéfique

  • Ma DJ & al.
  • J Clin Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Une désescalade de la dose de la radiothérapie adjuvante (RTA) de 60–66 Gy à 30–36 Gy est associée à des taux de contrôle locorégional similaires à ceux signalés par le passé chez les patients atteints d’un carcinome épidermoïde oropharyngé (CEOP) associé au virus du papillome humain (VPH).

Pourquoi est-ce important ?

  • La désescalade agressive de la RTA est une stratégie visant à réduire la toxicité tout en maintenant les taux de guérison.

Principaux résultats

  • Le taux de contrôle locorégional (CLR) à 2 ans était de 96,2 %.
  • La survie sans métastase à distance à 2 ans était de 94,9 %, la SSP à 2 ans de 91,1 % et la SG à 2 ans de 98,7 %.
  • Les taux de toxicité de grade 3 et plus étaient de 2,5 % avant la RT, de 0,0 % après un an et de 0,0 % après deux ans.
  • Un an après le traitement, la qualité de vie (QdV) s’est améliorée par rapport à la période précédant la RT (questionnaire d’Évaluation fonctionnelle du traitement du cancer de la tête et du cou [Functional Assessment of Cancer Therapy-Head & Neck, FACT-HN], questionnaire sur la qualité de vie de l’Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer de la tête et du cou [European Organisation for Research and Treatment of Cancer Quality of Life Questionnaire Head and Neck 35, EORTC-QLQ HN35] et questionnaire EuroQol à cinq dimensions et à trois niveaux [EQ-5D-3L] ; P < 0,001 pour tous).
  • Un an après le traitement, la fonction de déglutition s’est améliorée, par rapport à la période précédant la radiothérapie (profil d’insuffisance pharyngée totale d’après le transit baryté de l’œsophage modifié et normalité du régime alimentaire, évalués selon l’échelle fonctionnelle de l’alimentation orale (Functional Oral Intake Scale, FOIS) ; P = 0,01 pour les deux).

Protocole de l’étude

  • Un essai de phase II a été mené auprès de 80 patients atteints d’un CEOP associé au VPH et présentant des marges négatives.
  • Les patients présentant un risque intermédiaire ont reçu des fractions de 1,5 Gy 2 fois par jour pendant 2 semaines associées à 15 mg/m2 de docétaxel 1 fois par semaine ; les patients présentant une extension extraganglionnaire ont également reçu un boost intégré simultané de 36 Gy en fractions de 1,8 Gy 2 fois par jour.
  • Financement : Instituts nationaux de la santé (National Institutes of Health, NIH) ; Fonds de recherche de la famille Braillier ; Fonds de recherche Matteson.

Limites

  • Essai à groupe unique.
  • Échantillon de patients de petite taille.