Cancer de l’œsophage : un traitement agressif est sûr chez certains patients plus âgés

  • Sawyer WP & al.
  • J Am Coll Surg

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Une résection chirurgicale après une radiochimiothérapie néoadjuvante est sûre chez certains patients plus âgés atteints d’un cancer de l’œsophage et de la jonction gastro-œsophagienne.
  • Le recours à un traitement trimodal chez les patients plus âgés augmente avec le temps.

Pourquoi est-ce important ?

  • Ces résultats suggèrent que l’âge ne constitue pas une contre-indication à un traitement agressif.

Méthodologie

  • Une étude a été menée auprès de 282 patients atteints d’un cancer de l’œsophage et de la jonction gastro-œsophagienne localement avancé, qui ont fait l’objet d’une radiochimiothérapie néoadjuvante avant une œsophagectomie entre 2004 et 2019.
  • 188 patients plus jeunes (âgés de moins de 70 ans ; moyenne d’âge : 59 ans) et 94 patients plus âgés (âgés de 70 ans et plus ; moyenne d’âge : 74 ans) ont été inclus.
  • Financement : aucun financement externe.

Principaux résultats

  • 97,5 % des patients présentaient une maladie de stade clinique supérieur ou égal à II.
  • Chez les patients plus jeunes, comparativement aux patients plus âgés, aucune différence n’a été observée concernant :
    • le taux de complications de grade supérieur ou égal à 3 selon la classification de Clavien-Dindo (38,3 %, contre 27,7 % ; P = 0,08) ;
    • la durée de l’hospitalisation (10,5 jours, contre 10,0 jours ; P = 0,65) ;
    • le taux de mortalité postopératoire (3,8 %, contre 4,3 % ; P = 1).
  • Le taux de survie à 5 ans corrigé pour prendre en compte l’âge était de 44,8 % chez les patients plus âgés, contre 39 % chez les patients plus jeunes (P = 0,30).
  • L’âge n’était pas un facteur de risque de survie globale (SG) moins favorable.
  • Un score plus élevé à l’indice de comorbidité de Charlson, une atteinte ganglionnaire et une tumeur de stade clinique T3 étaient associés de manière significative à une SG moins favorable.
  • Le recours à un traitement trimodal chez les patients plus âgés est passé de 15,5 % au cours de la période 2004–2009 à 74,7 % au cours de la période 2015–2019.

Limites

  • Il s’agit d’une étude observationnelle.