Cancer bronchique non à petites cellules de stade précoce : quel est l’impact du délai avant le traitement ?

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À retenir

  • Le délai d’attente entre le diagnostic et le traitement (généralement une intervention chirurgicale) pourrait être un facteur pronostique indépendant dans le cadre du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade IA1, comme le révèle une analyse de la base de données Surveillance, épidémiologie et résultats finaux (Surveillance, Epidemiology, and End Results, SEER).
  • Un délai d’attente inférieur à 1 ou 2 mois était associé à une amélioration d’environ 50 % de la survie globale (SG), comparativement à un délai d’attente supérieur à 1 ou 2 mois.

Pourquoi est-ce important ?

  • Même le CBNPC de stade précoce, qui est associé au meilleur pronostic, est affecté négativement par un long délai d’attente avant le traitement.
  • Les spécialistes doivent initier le traitement du CBNPC de stade IA1 au cours du mois suivant le diagnostic, et dans tous les cas pas au-delà de deux mois après le diagnostic.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte rétrospective a été menée auprès de 957 patients atteints d’un CBNPC de stade IA1 inclus dans la base de données SEER (2004–2015).
  • Plus précisément, les patients devaient être classés comme étant de stade T1aN0M0 (tumeur de 1 cm ou moins à son diamètre le plus large et qui ne s’est pas propagée aux ganglions lymphatiques locaux ou à d’autres organes plus éloignés).
  • Critères d’évaluation principaux : la SG et la survie spécifique au cancer.
  • Un appariement selon les scores de propension a été réalisé afin de limiter le biais.
  • Financement : Centre de développement de l’hôpital ShenKang de Shanghai ; Projet du programme scientifique et technologique du département de l’éducation de la province du Jiangxi.

Principaux résultats

  • Un délai d’attente de moins de 3 mois, contre 3 mois ou plus, était associé à une amélioration de 52 % de la survie (rapport de risque [RR] non corrigé : 0,481 ; P = 0,007).
  • Un délai d’attente de moins de 2 mois, contre 2 mois ou plus, était associé à une amélioration de 44 % de la survie (RR non corrigé : 0,564 ; P = 0,006).
  • Un délai d’attente de moins de 1 mois, contre 1 mois ou plus, était associé à une amélioration de 47 % de la survie (RR non corrigé : 0,537 ; P = 0,001).
  • Le taux de survie spécifique au cancer à 5 ans était de 95,0 % avec un délai d’attente de 3 mois ou moins, et de 77,0 % avec un délai d’attente de plus de 3 mois.

Limites

  • La méthodologie de l’étude était rétrospective et observationnelle.