Cancer bronchique non à petites cellules avancé : paclitaxel-bévacizumab, une thérapie prometteuse après immunothérapie ?
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales
À retenir
- En vie réelle, chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules avancé (CBNPCa), la combothérapie paclitaxel-bévacizumab (PB) offre à un taux de réponse objective de 40% et à une survie médiane sans progression de 5,7 mois.
- Il s’agit donc d’une option de recours intéressante pour ces patients, en particulier en cas de progression après un traitement par inhibiteur de check point immunitaire (ICI).
- Ces données suggèrent que l’immunothérapie, suivie de la combothérapie PB, est une stratégie séquentielle intéressante.
Pourquoi est-ce important ?
ULTIMATE est une étude qui a mis en évidence l’amélioration significative de la survie sans progression des sujets traités par paclitaxel-bévacizumab en seconde ou troisième ligne de traitement par rapport au docétaxel chez les patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules avancé.
Méthodologie
Cette étude multicentrique, rétrospective a identifié tous les cas de CBNPCa et traités par l’association PB en seconde ligne de traitement ou après dans 16 centres français de prise en charge du cancer.
Principaux résultats
Entre janvier 2010 et février 2020, 314 patients ayant un CBNPCa ont été traités par la combinaison PB. La majorité des individus étaient des hommes (55%), d’âge médian 60 ans, ayant un Performance status de 0 pour 21% d’entre eux, de 1 pour 52% et ≥2 pour 27% d’entre eux. Au global, 81% des patients étaient des fumeurs. À l’inclusion, 95% des individus avaient un adénocarcinome et 45% des métastases cérébrales. Sur l’ensemble de la cohorte, 31% avaient été précédemment traités par taxane et 29% par bévacizumab. La plupart des patients avaient reçu la combothérapie PB en troisième intention (39%) ou seconde ou quatrième intention (21% dans ces deux cas). La durée médiane de suivi depuis l’initiation de l’association PB était de 15,5 mois.
Parmi les patients, 28% ont été traités juste après un échec à un traitement par ICI. Le taux de réponse objective et le taux de contrôle de la maladie étaient respectivement de 40% et de 77%. La survie médiane sans progression était de 5,7 mois et la survie globale de 10,8 mois.
Tous grades confondus, 82% des patients ont développé des effets indésirables, dont 53% de la fatigue, 39% des phénomènes de neurotoxicité, 21% des toxicités gastrointestinales, 18% une hématotoxicité, 17% une protéinurie, 15% des saignements, 11% de l’hypertension et 9% une toxicité unguéale.
Un quart des patients ont continué à être traités par monothérapie seule, du fait de la toxicité, dans ce cas, il s’agissait majoritairement du bévacizumab.
La survie médiane sans progression des patients traités après un échec à un traitement par ICI étaient significativement supérieure à celle des sujets qui n’avaient pas bénéficié de ce traitement en amont (7,0 mois versus 5,2 mois). En revanche, aucune différence statistique n’a été mise en évidence en ce qui concerne la survie globale entre ces deux groupes.
En analyses multivariées, les facteurs qui ont pu être associés à une meilleure survie sans progression étaient le fait d’avoir bénéficié d’un traitement par ICI au préalable et d’avoir un Performance status de 0 ou 1.
Seul un Performance status de 0 ou 1 était associé à une survie globale supérieure.
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