Cancer bronchique à petites cellules : une étude compare le cisplatine et le carboplatine

À retenir

• Une nouvelle étude de cohorte menée auprès de 4 408 patients américains n’a révélé aucune différence de survie globale (SG) entre les deux chimiothérapies à base de platine, que ce soit en cas de CBPC-SL ou de CBPC-SE.

Pourquoi est-ce important ?

• À la lumière de l’absence d’avantage de survie associé au cisplatine, les auteurs recommandent le carboplatine en raison de son profil de toxicité favorable.
• La toxicité plus faible du carboplatine « laissera plus de place » à des études portant sur de nouvelles stratégies thérapeutiques, soulignent les auteurs.

Méthodologie

• Une étude de cohorte rétrospective a été menée auprès de 4 408 patients atteints d’un CBPC, issus du registre central américain des anciens combattants sur le cancer, entre 2000 et 2020 pour le CBPC-SE et entre 2000 et 2021 pour le CBPC-SL.
• La cohorte incluait uniquement des patients atteints d’un CBPC-SL confirmé sur le plan pathologique dont le premier traitement était une radiochimiothérapie et d’un CBPC-SE confirmé sur le plan pathologique traité par chimiothérapie.
• Critère d’évaluation principal : la SG.
• Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

• Chez les 2 652 patients atteints d’un CBPC-SE, la SG médiane était de 8,45 mois avec le cisplatine et de 8,51 mois avec le carboplatine (rapport de risque [RR] : 1,01 ; P = 0,90), ce qui ne révélait aucune différence.
  • L’analyse des sous-groupes n’a révélé aucune différence de SG au niveau de l’âge ou du score d’état général, à l’exception des adultes plus âgés (âgés de 70 ans et plus), chez qui le carboplatine offrait une SG 23 % plus longue (8,47 mois avec le carboplatine, contre 6,36 mois avec le cisplatine ; RR : 0,77 ; P = 0,02).
• Chez les 1 756 patients atteints d’un CBPC-SL, la SG médiane était de 26,92 mois avec le cisplatine et de 25,58 mois avec le carboplatine (RR : 1,04 ; P = 0,46), ce qui ne révélait aucune différence.

Limites

• Les participants étaient des anciens combattants américains, principalement des hommes d’origine ethnique blanche non hispanique, ce qui peut limiter le caractère généralisable des résultats.
• La méthodologie de l’étude était rétrospective et observationnelle.