Bithérapies d’anticorps monoclonaux contre le COVID-19 : un accès élargi, notamment aux adolescents

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
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Depuis le 15 mars 2021, deux bithérapies d’anticorps monoclonaux disposent d’une autorisation temporaire d’utilisation de cohorte (ATUc) pour le traitement du COVID-19. Ces bithérapies sont casirivimab/imdevimab du laboratoire Roche et bamlanivimab/etesevimab du laboratoire Lilly France. Elles sont indiquées pour le traitement de patients adultes à risque élevé de développer une forme grave du COVID-19, dès l'apparition des symptômes (voir article univadis « COVID-19 : deux bithérapies d’anticorps monoclonaux désormais disponibles en ATU »).

Au 31 mai 2021, un peu plus de 1000 patients ont bénéficié d’un traitement par bithérapie d’anticorps monoclonaux dans le cadre de ces ATUc. Les premiers rapports de pharmacovigilance n’ont pas mis en évidence de signal de sécurité autre que les effets indésirables déjà observés dans les essais cliniques, tels que des réactions allergiques. C’est pourquoi l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé d’élargir la liste des patients éligibles à ces traitements, afin de répondre à un besoin médical non couvert dans certaines situations. Ainsi, à partir du 11 juin, les patients suivants pourront également bénéficier de ces bithérapies dans le cadre des ATUc :

  • Enfants âgés de 12 ans et plus, à risque élevé de développer une forme grave de la COVID-19, notamment en raison d’une immunodépression sévère,
  • Patients ayant une pathologie chronique, quel que soit leur âge à partir de 12 ans, tels qu’une obésité, une hypertension artérielle compliquée, un diabète ou une insuffisance rénale/respiratoire chronique,
  • Patients ayant une infection par le VIH non contrôlée ou au stade SIDA.

Pour rappel, l’administration de ces traitements doit se faire dans un délai maximum de 5 jours après le début des symptômes.

Une procédure d’évaluation continue (“rolling review”) d’une demande d’AMM pour ces deux associations d’anticorps monoclonaux est en cours à l’Agence européenne des médicaments (EMA).