Bilan de la transplantation hépatique en France
- Durand F & al.
- Liver Transpl
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
Un article de synthèse paru dans Liver Transplantation propose un rappel des critères d’attribution des greffons hépatiques en France selon l’indication et évoque notamment trois points importants issus des chiffres nationaux : la baisse du nombre de candidats infectés par le VHC, l’amélioration du nombre et du pronostic de la greffe hépatique et la progression des dons après mort cardio-circulatoire.
Évolution du profil et pronostic des candidats
Au total, 1.374 transplantations ont été réalisées en 2017, soit une progression de 15% depuis 2011, l’âge moyen lors de la transplantation étant aujourd’hui de 52,1 ans, soit 4 années de plus qu’il y a 10 ans. Ainsi, le taux de transplantation dans l’année suivant l’inscription sur la liste nationale d’attente est actuellement compris entre 53% et 72% selon le groupe sanguin d’appartenance.
Le taux de patients restant en attente croît également chaque année, et s’établissait à 1.356 en janvier 2017, le taux de décès sur liste d’attente étant de 5,4%.
Historiquement, les principales indications des candidats à la greffe hépatique sont l’alcoolisme et l’hépatite C chronique. Mais ces dernières années, les nouveaux antiviraux d’action directe (AAD) ont permis de réduire sur liste d’attente le nombre de cirrhose VHC ou de patients VHC nécessitant une nouvelle transplantation (respectivement -64% et -56% entre 2013 et 2017). Les maladies hépatiques liées à l’alcoolisme restent ainsi la première cause de demande de greffons.
Origine des greffons
Le nombre de greffons provenant de donneurs décédés ont progressé de 23,8 à 28,8 greffons par millions d’habitants entre 2009 et 2017, avec 40% de dons provenant de sujets de plus de 65 ans, un chiffre qui a doublé en 10 ans. Les greffons provenant de donneurs vivants ont clairement diminué depuis 2006, ne représentant qu’une poignée de cas.
La grande majorité des prélèvements de greffons issus de donneurs décédés est réalisée chez des sujets en état de mort encéphalique, mais l’autorisation progressive des prélèvements après mort cardio-circulatoire permet d’observer une évolution de ces chiffres. En effet, les prélèvements après arrêts cardiaques spontanés (critères de Maastricht I, II et IV) autorisés depuis 2010 ont été complétés par une autorisation des prélèvements après arrêts cardiaques liés à l’arrêt des soins (Maastricht III) en 2014. Ce dernier type de donneurs a ainsi permis de greffer 115 personnes en 2017. Le nombre des centres réalisant des transplantations de greffons issus de patients en état de mort cardio-circulatoire est aujourd’hui limité à quelques centres pilotes mais est en cours de développement auprès des autres centres de greffe par l’Agence de Biomédecine.
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