BDNF : un médiateur du bénéfice de l'exercice physique sur la neuroplasticité post-AVC
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
A retenir
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Une revue systématique et méta-analyse, qui a cherché à décrire l’effet de l’activité physique sur le taux sanguin de BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor – Facteur neurotrophique dérivé du cerveau), suggère que seules les séances ou les programmes reposant sur des exercices aérobiques d’intensité élevée ont un effet significatif par rapport aux taux observés au repos.
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Dans les autres cas, des augmentations ont pu être observées, mais d’effet moindre et statistiquement non significatives.
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Des exercices aérobiques pourraient donc favoriser l’augmentation des concentrations sanguines de BDNF en post-AVC et ainsi favoriser la réadaptation.
Pourquoi est-ce important ?
Le BDNF est un biomarqueur de la neuroplasticité post-AVC. Son taux augmente suite à une activité physique. Aussi, une méta-analyse a démontré qu'un programme d'exercices aérobiques augmentait la concentration de BDNF. Cependant, le bénéfice de tels exercices et d'exercices non aérobiques en post-AVC est mal décrit. Cette méta-analyse visait à déterminer plus précisément l’influence des paramètres de l'entraînement physique (nature, durée et intensité) sur les taux de BDNF post-AVC.
Méthodologie
Cette méta-analyse a été menée après revue de la littérature ayant permis d’inclure les étude menées chez des adultes ayant eu un diagnostic d'AVC et ayant suivi une activité physique, chez lesquels les taux sanguins de de BDNF ont été mesurés.
Principaux résultats
Au total, 17 études ont été incluses dans la méta-analyse (59 % d’études non randomisées). Parmi les 687 sujets, 61% étaient des hommes, et l'âge moyen était de 58±5 ans. La plupart de ces études (71%) ont inclus tous les types d’AVC et l’évaluation de l’activité physique était conduite après un délai moyen de 47 mois, s’étageant entre 24 heures et 9,2 ans post-AVC. Enfin, 37 types d’exercices ont été évalués. Les auteurs ont analysé séparément l’effet d’une séance exercice aérobique et celui d’un programme complet.
Concernant l’effet d’une séance unique, sept études ont évalué l’effet d’exercices aérobiques de haute intensité : la compilation de ces données suggère un effet statistiquement significatif en faveur de l'exercice (différence moyenne DM 2,49 [1,10-3,88], p=0,001, hétérogénéité faible). En revanche, les études étaient moins nombreuses et les données moins concluantes concernant l’effet d’exercices aérobiques d’intensité moyenne ou d’intensité faible.
Concernant l’effet du programme d’exercices, 26 programmes dont 15 non aérobiques et 11 aérobiques ont été évalués. Pour ces derniers, les programmes d’intensité élevée ont été associés à un effet poolé important et significatif (DM 3,42 [1,92-4,92], p=0,001, hétérogénéité faible, niveau de certitude faible). De même que précédemment, les études étaient moins nombreuses et les données moins concluantes concernant l’effet des programmes d’intensité moyenne ou d’intensité faible. Enfin, l’effet des programmes anaérobie n’ont pas été non plus statistiquement significatif.
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