Autopsie de patients décédés du COVID-19 : les dommages alvéolaires diffus et disséminés prédominent

  • Schaller T & al.
  • JAMA

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les résultats d’autopsies pratiquées chez des patients décédés de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) confirment le rôle des dommages alvéolaires diffus aigus et en voie d’organisation.
  • Le matériel génétique du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) est également détectable dans les autopsies des voies respiratoires.

Pourquoi est-ce important ?

  • La principale cause de mortalité liée au COVID-19 est le syndrome de détresse respiratoire aiguë, en raison des dommages alvéolaires diffus dans tous les lobes.

Principaux résultats

  • Examens d’autopsie pratiqués chez 10 patients.
  • Âge médian : 79 ans (intervalle : 64–90) ; 70 % d’hommes (7).
  • Durée médiane entre l’hospitalisation et le décès : 7,5 jours (intervalle : 1–26).
  • La majorité des patients avaient une médiane de quatre comorbidités préexistantes (intervalle : 0–6). 
  • Résultat histologique majeur : dommage alvéolaire diffus disséminé, détectable dans tous les lobes (inégalement réparti dans les parties intermédiaire et inférieure des poumons).
  • Signes constants de dommage alvéolaire diffus aigu en phase initiale exsudative, avec formation de membranes hyalines, œdème intra-alvéolaire, épaississement des septa alvéolaires avec infiltration périvasculaire de plasmocytes et de lymphocytes.
  • Une métaplasie épidermoïde et osseuse réactive a été observée dans les zones de dommage alvéolaire diffus en voie d’organisation.
  • Autre :
    • Myocardite lymphocytaire légère chez quatre patients et épicardite chez deux patients.
    • Inflammation non spécifique ; aucune atteinte du système nerveux central.
  • Le matériel génétique du SARS-CoV-2 était détectable par test par réaction en chaîne par polymérase (Polymerase Chain Reaction, PCR) dans les voies respiratoires, mais pas dans le liquide céphalorachidien.

Protocole de l’étude

  • Des examens d’autopsie en série ont été réalisés chez des patients allemands présentant un syndrome respiratoire sévère dû à une infection au SARS-CoV-2 confirmée.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

  • Le nombre de cas est faible.
  • Aucune preuve d’infection virale directe des organes.