ASRM 2019 — Torsion de l’ovaire : la chirurgie conservatrice n’augmente pas les complications

  • Univadis
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À retenir

  • L’urgence chirurgicale de la torsion de l’ovaire se traite traditionnellement par une ovariectomie.
  • De plus en plus de données montrent que la chirurgie préservant l’ovaire n’entraîne pas une augmentation des complications périopératoires et qu’elle devrait être envisagée, particulièrement pour les jeunes femmes.
  • 90 % des ovaires semblant non viables en péropératoire (bleus/noirs) peuvent recouvrer leur capacité fonctionnelle et une apparence normale.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les inquiétudes concernant la survenue d’une thromboembolie veineuse, d’une embolie pulmonaire, d’une péritonite ou d’une infection incitent à pratiquer l’ovariectomie.
  • De plus en plus de données montrent que la chirurgie préservant l’ovaire ne conduit pas à une augmentation des complications et qu’elle constitue par conséquent une option acceptable.

Protocole de l’étude

  • Étude observationnelle rétrospective en population.
    • Échantillon national des patients hospitalisés pour la période 2001–2015, représentant > 90 % de la population pondérée.
    • Femmes de moins de 50 ans présentant une torsion de l’ovaire et traitées par chirurgie.
  • Comparaison entre chirurgie conservatrice (détorsion pouvant s’accompagner d’une cystectomie, d’un drainage de kyste ou d’une oophoropexie) et ovariectomie.
  • Aucune tumeur maligne des ovaires ou des trompes.
  • Aucun financement externe de l’étude.

Principaux résultats

  • Chirurgie conservatrice, n = 20 643 (23 %) ; ovariectomie, n = 69 157 (77 %).
  • Chirurgie conservatrice.
    • Détorsion uniquement, 11,4 % ; cystectomie, 77,9 % ; drainage de kyste, 18,6 % ; oophoropexie, 0,5 %.
    • Approche chirurgicale : laparoscopie, 51,2 % ; laparotomie, 41,7 % ; intervention inconnue, 8,1 %.
  • Ovariectomie : laparoscopie, 32,6 % ; laparotomie, 67,4 %.
  • Complications périopératoires (comparaison entre ovariectomie et chirurgie conservatrice).
    • Toutes complications : 11,9 % contre 8,3 % (RC : 0,67 ; IC à 95 % : 0,57–0,78 ; P < 0,001).
    • Thromboembolie veineuse : 0,3 % contre 0,2 % (P = 0,568) et
    • Sepsis : 0,3 % contre 0,3 % (P = 0,865).
  • 75 % des jeunes femmes sont toujours traitées par ovariectomie ; 60 % sont toujours traitées par laparotomie.

Limites

  • Risque d’erreurs de classement.
  • Variables manquantes : résultats peropératoires, délai avant la chirurgie, type de chirurgien, souhaits concernant la fécondité.
  • Moment de survenue des complications.
  • Aucun suivi après la sortie de l’hôpital.