ASCO 2022 – L’étude SHINE donne bon espoir aux patients âgés atteints d’un lymphome à cellules du manteau
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Chez les patients âgés atteints d’un lymphome à cellules du manteau (LCM) nouvellement diagnostiqué, l’ajout de l’ibrutinib à la chimio-immunothérapie standard (bendamustine-rituximab, BR) et au traitement d’entretien par rituximab a significativement amélioré la survie sans progression (SSP).
Pourquoi est-ce important ?
- Le LCM est souvent diagnostiqué chez des personnes âgées de 65 ans ou plus.
- Les résultats du LCM sont très insatisfaisants chez les patients qui ne tolèrent pas les toxicités associées à une chimiothérapie intensive ou à une greffe de cellules souches.
- Il s’agit de la première étude de phase III à évaluer l’association BR, le schéma le plus utilisé chez les patients plus âgés atteints d’un LCM, en association avec l’ibrutinib, un inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton (Bruton’s tyrosine kinase, BTK), qui est hautement efficace dans le LCM en rechute/réfractaire, en tant que traitement de première intention du LCM.
Méthodologie
- L’étude SHINE est une étude multicentrique en double aveugle qui a inclus 523 patients âgés de 65 ans ou plus qui sont atteints d’un LCM non traité auparavant.
- Les participants ont été affectés de manière aléatoire (selon un rapport de 1:1) pour recevoir l’association ibrutinib + BR (bras d’intervention) ou l’association placebo + BR (bras placebo), suivie d’un traitement d’entretien par rituximab après l’obtention d’une réponse objective.
Principaux résultats
- À un suivi médian de 84,7 mois, le critère d’évaluation principal de l’étude a été atteint : la survie sans progression (SSP) médiane était de 80,6 mois (6,7 ans) dans le bras d’intervention contre 52,9 mois (4,4 ans) dans le bras placebo (rapport de risque [RR] : 0,75 ; P = 0,011).
- Aucune différence n’a été observée au niveau de la survie globale (non atteinte dans les deux bras).
- Le profil de sécurité d’emploi était cohérent avec les profils connus de l’association BR et de l’ibrutinib.
- La pneumonie, les saignements et la fibrillation atriale étaient plus fréquents dans le bras de l’intervention.
Financement
- Janssen Pharmaceuticals & Pharmacyclics.
Commentaire d’expert
« Je pense que l’étude SHINE appuie l’utilisation de l’association BR plus l’ibrutinib en tant qu’option de traitement du LCM classique nouvellement diagnostiqué en présence d’un bon indice de performance. Une sélection minutieuse sera nécessaire car il existe une toxicité accrue. Nous sommes en attente d’études randomisées évaluant les inhibiteurs de BTK seuls, mais nous devons garder à l’esprit que l’absence de chimiothérapie n’est pas synonyme d’absence de toxicité, en particulier avec les nouvelles combinaisons d’agents. » Kerry J. Savage, oncologue médicale chez BC Cancer et professeure de médecine à l’Université de la Colombie-Britannique (Vancouver, Canada).
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