ASCO 2022 – Anti-EGFR ou anti-VEGF ? La question se pose dans le cadre du cancer colorectal avec gène RAS de type sauvage

  • Univadis
  • Conference Report
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À retenir

  • Chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique (CCRm) avec gène RAS de type sauvage (TS), le panitumumab a entraîné une meilleure survie globale (SG) par rapport au bévacizumab en association avec une chimiothérapie standard (mFOLFOX6), en particulier dans les tumeurs du côté gauche.
  • Le panitumumab associé au mFOLFOX6 a démontré la survie la plus longue jamais rapportée dans les essais de phase III portant sur le CCRm non résécable en première intention.
  • Cette étude a établi un schéma d’association standard de première intention pour cette population.

 

Pourquoi est-ce important ?

  • L’ajout d’un anticorps anti-récepteurs du facteur de croissance épidermique (Epidermal Growth Factor Receptors, EGFR) ou anti-facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (Vascular Endothelial Growth Factor, VEGF) à la chimiothérapie améliore la survie globale (SG) dans le CCRm non résécable jusqu’à 30 mois.
  • Les anticorps anti-EGFR et anti-VEGF sont tous deux utilisés chez les patients atteints d’un CCRm avec tumeurs du côté gauche et gène RAS de TS.
  • Une comparaison prospective est justifiée dans cette sous-population spécifique.

 

Méthodologie

  • PARADIGM : essai de phase III, prospectif, ouvert et multicentrique mené au Japon.
  • 823 patients atteints d’un CCRm avec gène RAS de TS naïfs de chimiothérapie (604 patients avec des tumeurs du côté gauche).
  • Randomisation (rapport de 1:1) pour recevoir un anticorps anti-EGFR (panitumumab) + mFOLFOX6 ou pour recevoir un anticorps anti-VEGF (bévacizumab) + mFOLFOX6.
  • Critère d’évaluation principal : la SG dans la population avec tumeurs du côté gauche ; si significative, la SG a été analysée dans l’ensemble d’analyse complet (EAC ; maladie du côté gauche et du côté droit).
  • Critères d’évaluation secondaires : la survie sans progression (SSP), le taux de réponse (TR), le taux de résection curative (R0).

 

Principaux résultats

  • Durée de suivi médiane : 61 mois.
  • SG médiane en cas de tumeurs du côté gauche : 37,9 mois contre 34,3 mois dans les groupes panitumumab et bévacizumab, respectivement (rapport de risque [RR] : 0,82 ; p = 0,031).
  • SG médiane correspondante dans l’EAC : 36,2 mois contre 31,3 mois (RR : 0,84 ; p = 0,030).
  • SG médiane en cas de tumeurs du côté droit : aucune différence entre les traitements.
  • La SSP médiane était comparable entre les groupes.
  • Le TR et le taux de résection R0 étaient en faveur du panitumumab par rapport au bévacizumab.
  • Aucun nouveau problème lié à la sécurité d’emploi n’est apparu.

 

Financement

  • Affaires médicales japonaises, Département japonais d’oncologie, Takeda Pharmaceutical Company Ltd.

 

Commentaire d’expert

« Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte la latéralité de la maladie ainsi que d’inclure des analyses complètes des biomarqueurs, notamment pour le statut du gène RAS, lequel est essentiel pour tous les patients atteints d’un cancer colorectal au moment du diagnostic de la maladie métastatique ». Cathy Eng. Centre de cancérologie Vanderbilt-Ingram (Vanderbilt-Ingram Cancer Center). Experte en cancers gastro-intestinaux de l’ASCO.