ASCO 2020 — L’analyse de la lignée germinale peut guider le traitement ciblé dans le cadre du cancer avancé

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À retenir

  • Environ 7 % des patients analysés pour des mutations germinales dans cette étude ont été identifiés comme présentant un variant germinal pouvant être ciblé.
  • Les résultats soulignent l’importance de l’analyse de la lignée germinale chez les patients atteints d’un cancer avancé pour la sélection du traitement.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le profilage mutationnel tumoral pour l’identification des altérations somatiques est de plus en plus étudié pour guider le traitement ciblé. 

Protocole de l’étude

  • 11 974 patients atteints de divers types de tumeurs ont fait l’objet de tests génétiques de la lignée germinale au Centre de cancérologie Memorial Sloan Kettering Cancer Center (Memorial Sloan Kettering Cancer Center, MSKCC), à l’aide du tableau de séquençage de nouvelle génération MSK-IMPACT.
  • Financement : MSKCC.

Principaux résultats

  • 17,1 % des patients présentaient des variants germinaux pathogènes/probablement pathogènes dans un gène de prédisposition du cancer. 
  • 7,1 % des patients présentaient une altération pathogène et un variant pouvant être ciblé.
  • Parmi les patients atteints d’une maladie récidivante ou métastatique, 44,4 % ont reçu un traitement ciblant l’altération de la lignée germinale.
  • Un traitement ciblé a été fourni à :
    • 50,9 % des patients porteurs de BRCA1/2 ; et
    • 58,3 % des patients atteints du syndrome de Lynch.
  • Un inhibiteur de la poly(ADP-ribose) polymérase (PARP) a été administré à :
    • 41,7 % des patients présentant le gène PALB2 ; 
    • 19,3 % des patients présentant le gène ATM ; et
    • 36,8 % des patients présentant les gènes RAD51C ou 51D.
  • Chez les patients présentant une mutation de BRCA1/2 ayant reçu des inhibiteurs de la PARP :
    • 55,1 % présentaient un cancer du sein ou de l’ovaire ; et
    • 44,8 % présentaient d’autres types de tumeurs.
  • Pour les patients présentant des altérations du gène PALB2 ayant reçu des inhibiteurs de la PARP :
    • 53,3 % présentaient un cancer du sein ou du pancréas ; et
    • 46,7 % présentaient un cancer de la prostate, de l’ovaire ou un cancer primitif inconnu.

Limites

  • Les résultats des tests germinaux délivrés dans un environnement universitaire peuvent ne pas être reproductibles dans d’autres environnements.

Commentaire d’expert

  • L’auteur principal, Zsofia K. Stadler, MD, de MSKCC, a déclaré : « Notre étude démontre la première évaluation complète de l’utilité clinique des altérations germinales dans le cadre de l’aptitude thérapeutique dans une population de patients atteints d’un cancer avancé. »